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Politique et société dans le roman : Les fous du roi de Robert Penn Warren

Politique, société et mon roman préféré : Les fous du roi, de Robert Penn Warren


Si je devais finir mes jours sur une île et n’emporter qu’un seul livre, ce serait celui-ci : Les fous du rois de Robert Penn Warren, un roman américain de 1946. J’avais vingt ans quand une amie me l’a fait découvrir dans la seule version alors disponible : une version d’occasion de 1968, dotée d’une préface fantastique de 21 pages de Michel Mohrt, sans doute la meilleure préface de roman de tous les temps ! Par la suite, je me procurai deux exemplaires des Fous du roi chez Gilbert Jeune, à Paris. Je les ai toujours bien que l’un d’eux ait souffert d’une inondation. Je suis restée fidèle à ce roman, je l’ai lu et relu. Je lirai et le relirai encore. A l’époque, j’y ai presque tout appris sur l’art d’écrire un roman, en le décortiquant mot à mot. Chaque fois que je le relis, c’est encore et toujours une magistrale claque.

Roman et vision du monde

 

Un roman est une vision du monde. Et une vision du monde est forcément politique et sociale puisque nous vivons sur une terre que l’homme a rendue politique et sociale. Il se trouve que Les fous du roi est un immense roman et, comme tout roman exceptionnel, il offre une vision du monde très fouillée et unique, reflet de celle de son auteur. Et il se trouve que son décor, sa toile de fond, c’est la politique. Alors, entre les deux tours de cette lamentable pitrerie que sont les élections présidentielles cette année en France, parlons de ce grand roman. Prenons exemple, et n’oublions pas d’offrir à nos lecteurs des livres qui sont notre vision du monde. Plus notre vision et riche et détaillée, plus notre roman est vaste et capte l’attention du lecteur.

 

Les fous du roi, occasion de 1968 !