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35 façons d’écrire un bon roman : la liste

Voici une liste simple de 35 conseils pour écrire ton roman 

 

Elle pourrait même être beaucoup plus longue ! Mais si la liste paraît simple à la lecture, elle n’en est pas moins redoutable à mettre en pratique. Je te laisse piocher ce qui te convient et rejeter ce qui te paraît inapproprié pour toi, en particulier. Je te laisse mette en pratique, surtout, ce qui fait sens pour toi. Car ma liste ne vaut rien si toi, tu ne mets pas en place des actions récurrentes. Lire la liste, c’est bien, l’utiliser c’est mieux !

Tu trouveras des liens, en rouge, qui te renverront à d’autres articles si tu as besoin d’éclairer ta lanterne. Et… d’écrire un bon roman !

 

Antoine Albalat
www.osez-ecrire-votre roman.com

 

1   Sors prendre de l’inspiration en te détendant et changeant tes idées au lieu de te durcir et rester sur ton acharnement, quand tu n’arrives pas à t’exprimer comme tu veux ou que tu ne trouves pas l’inspiration. Rien ne sert te culpabiliser face à ta feuille. Il n’y a pas de hasard. Si tu as besoin de reposer ton corps et ton cerveau, fais-le. Ils te remercieront par un beau texte, mais pas forcément quand tu t’y attendras.

2   Ce qui t’emmène à ceci : sois ouvert à toutes les formes de ton inspiration. Si des mots te montent aux lèvres, attrape un papier et transcris-les. Arrête tout et fais-le, c’est tout.

3   Use de la métaphore, des comparaisons, des effets stylistiques. Rien de plus triste qu’un style pauvre. Je ne suis pas pour l’austérité mais l’abondance ! Écrire un bon roman, c’est aussi écrire un beau roman. L’esthétique, c’est primordial.

4   Lis beaucoup –d’excellents auteurs évidemment. Pas de cochonneries à la mode. Une ou deux par an si tu veux être au courant.

5   Écris beaucoup

6   Use des paragraphes. Aère le texte, fais attention à ta mise en page, il faut que la page soit lisible du premier coup d’œil. Que tes dialogues soient nets, tes chapitres évidents.

7   Fais attention à la typographie. Les conventions typographiques sont strictes dans l’imprimerie parce qu’elles aident le lecteur à lire vite et facilement. Les règles ne sont pas là par hasard. Donc renseigne-toi et respecte-les. Si tu laisses quelques erreurs, ce n’est pas important, le correcteur les rectifiera lors de la publication mais offre un manuscrit lisible à l’éditeur.

8   Si c’est utile, et que tu en éprouve le besoin, raffine ton roman : intègre des citations, un prologue, un épilogue, des dessins, des cartes.

9   Pense au lecteur : lui as-tu donné toutes les informations, les éléments utiles pour qu’il suive ton histoire aisément ?

10  Éteins l’incendie avant qu’il ne soit trop tard ! Si tu repères une erreur de structure, d’intrigue, de psychologie, arrête-toi et reprend posément ton texte ; car ça ne s’arrangera jamais par hasard. Ça ne fera qu’empirer. Alors, réfléchis le temps qu’il faut et corrige avant de poursuivre quoi que ce soit.

 

Crédit photo : Dennis Skley

 

11   Si tu ressens le besoin de savoir où tu vas pas à pas, de connaître la fin de ton histoire en commençant la rédaction de ton roman, écris la trame de ton livre, chapitre par chapitre avant de débuter sa rédaction. Ne reste pas sur des doutes et des craintes.

12   Si tu juste besoin d’une vue d’ensemble sans les détails, que tu as confiance dans le fait que tu imagineras la fin de ton livre en avançant, fonce tête baissée : tu trouveras les détails sur la route.

13   Si tu sens que tu as toujours du « jus », que tu as quelque chose à exprimer alors que cela fait déjà huit heures que tu n’as pas levé le nez de tes feuilles ou ton traitement de texte, écris encore ! Partout, je lis qu’il faut être raisonnable, en garder pour le lendemain, qu’abandonner la scène au milieu d’une action va faciliter la reprise de ta rédaction le lendemain ! Comment peut-on penser cela ? C’est craindre à l’avance de ne pas trouver l’inspiration. Ce sont des trucs d’apothicaire ! Pas d’écrivain. Franchement, c’est un raisonnement de gagne-petit. Pardon, d’écrit-petit ! Qu’est-ce qui te garantit que tu pourras écrire demain, qu’un impondérable ne t’en empêchera pas ? Tu prends le risque de perdre l’inspiration particulière de ce moment particulier pour toujours. N’agis pas craintivement, sois fier d’être toi et certain d’avoir des choses importantes à écrire aujourd’hui, demain, toujours. Pense grand, vois grand, écris grand.

14   Évite comme la peste les gens mesquins, sans ambition et les paresseux. Tu te demandes ce que ce conseil bizarre vient faire ici ? Les gens mesquins et sans ambition, les déçus et les blasés, les paresseux vont éteindre ta flamme, ton inspiration, ton enthousiasme ! Compte sur eux. Ils ne peuvent croire que tu vas réussir parce qu’ils n’ont pas réussi eux-mêmes à mener à bien le projet qui leur tenait le plus à cœur, quel qu’il soit. De toute façon, ils ne veulent pas que tu réussisses !

15   Prends à cœur ton projet d’écriture, penses-y souvent, chéris-le comme un enfant. Persuade-toi que tu écris un bon roman. De temps en temps, prélasse-toi dans ton canapé ou sirote un apéritif à une terrasse en y rêvant. Non, tu n’es pas ridicule. Tu t’offres simplement le respect que tu mérites.

16   Aie foi en toi.

17   Écris aussi souvent que tu peux, idéalement tous les jours.

18   Aie toujours sur toi un carnet ou un téléphone portable pour noter la moindre idée. Ne prends pas le risque de l’oublier.

19   Tiens un carnet de tous les titres de livres que tu voudrais écrire un jour. Quand tu as un doute sur toi ou sur ton inspiration, ouvre-le et rassure-toi : oui, tu as encore des d’idées et des univers à exprimer.

20   Travaille tes personnages comme si tu avais toujours vécu avec eux. Établis une fiche avec leurs caractéristiques physiques, sociologiques, culturelles, psychologiques, comportementales, etc. Ainsi, même si tu ne dis pas tout cela dans ton roman, tu sauras exactement à qui tu as affaire et tu ne commettras pas d’erreur grossière.

 

Crédit photo : Gene Wilburn

 

21   Lis tes textes à haute voix. Surveille la musicalité et la fluidité de tes phrases. Une erreur s’entend parfois alors qu’elle ne se voit pas. La lecture, c’est avant tout la vue. L’ouïe, c’est autre chose. Cet « autre chose » peut te rendre de grands services.

22   N’attends pas que tout soit parfait dans ta vie pour te lancer dans la rédaction de ton livre, ou pour le terminer. Rien ne sera jamais parfait. Accepte-le et écris quoi qu’il se passe. Pense à J.K. Rowling, au chômage, seule avec son enfant, dépressive, qui peinait à joindre les deux bouts mais qui est allée jusqu’au bout. Était-elle certaine d’écrire un bon roman ? Et que celui-ci la sauverait ? Pourtant, elle l’a rédigé.

23   Élimine les réflexions inutiles qui alourdissent, les pensées banales, les clichés, les adjectifs éculés, les verbes passifs, toute mollesse qui enlise le récit.

24   Ajoute du peps, du mouvement, de la vie, de la surprise, de l’action, de l’émotion, de l’énergie.

25   Sois-toi jusqu’au bout de tes mots. Use du ton qui fera la différence. Du style qui te démarquera. Ce sont le ton et le style qui te rendront passionnant, bien plus que ton intrigue.

26   Aux jours de découragement, pense à des écrivains comme Balzac, Simenon, Victor Hugo, Zola, des auteurs qui ont écrit des milliers de pages géniales, des centaines de romans et dis-toi que tu peux bien réussir un livre si eux en ont réussi des centaines. Prends du recul.

27   Affranchis-toi de tous les codes, réinvente, mélange les genres si tu le désires, pourvu que cela soit réussi. Les règles sont aussi là pour qu’on les envoie balader. Avec discernement.

28   Mets du cœur à l’ouvrage : c’est ta meilleure garantie de réussite.

29   Ne pense pas que si tu ne trouves pas d’éditeur, tu es nul. Être édité n’est pas une garantie de qualité. Publie-toi toi-même et n’en garde pas d’amertume.

30   Sois patient, et récris jusqu’à ce que tu ne puisses ni ajouter ni retrancher un mot de ton texte.

31   Ne laisse personne te dire qu’écrire est un passe-temps futile, une occupation égoïste, une perte de temps. Te permettrais-tu de dire la même chose à cette personne quand elle pratique du piano ou fait son footing ?

32   Apprends, sois avide de savoir. Suis des stages, des formations, lis des livres, écoute des audio, vois des vidéos, lis mon blog ou d’autres, mais renseigne-toi : pour écrire bien, il faut des techniques.

33   Quand tu éteins la lumière, le soir, visualise tes personnages, tes scènes et endors-toi là-dessus. C’est très simple. Pourtant c’est un processus de création très puissant que tu peux mettre en place facilement. Je te le conseille.

34   Entoure-toi d’écrivains, et à défaut fréquente-les par leurs livres, des audio, des conférences, des salons du livre, des signatures… Baigne-toi dans une atmosphère d’écriture et de pensées d’écrivain. Il faut une dose certaine d’obsession pour écrire un livre !

 

Crédit photo : bengal*foam

 

35   Fête tes victoires. Quand tu as terminé un chapitre, offre-toi cadeau selon tes moyens : une tarte aux fraises ou un restaurant, un livre ou un beau carnet pour écrire, un feutre ou un parfum, ce que tu veux. Mais marque le coup, cela t’encourage à poursuivre. Pour ton cerveau, c’est allier l’écriture et l’effort d’écriture au plaisir.

N’est-ce pas ce que nous voulons tous : éprouver du plaisir à écrire ?

Que vas-tu mettre en place ?

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37 Commentaires

  1. J'ose écrire

    Bonjour,

    J’aime bien cet article..Quel délice! Merci bien madame l’auteur. Auriez-vous la bonté de nous dire qui sont les auteurs français / francophones qui font le beau jour de la littérature contemporaine pour vous? Et que dites-vous de la littérature de M. Guillaume Musso, M. Michel Bussi et M. Marc Levy ? Est-ce que vous faîtes partie des gens qui ne ratent pas les best-seller ?

    Salutations distinguées

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Bonjour,

      Heureuse que l’article vous plaise. Pour les écrivains francophones contemporains, comment vous dire… J’ai des goûts de dinosaure ! Je les connais trop mal pour ne pas dire une bêtise ! Ceux que je lis ont une moyenne d’âge de soixante ans ! Je suis très rarement attirée, en librairie, par les jeunes auteurs de langue française. J’ai à faire un gros efforts de ce côté-là. Le seul auteur qui me semble très au-dessus et que j’aime lire n’est pas un romancier : c’est Michel Onfray ! Je vais plus facilement vers la littérature américaine en particulier.
      Je suis à peu près hermétique à la critique littéraire, aux articles de journaux sponsorisant les livres, et je n’ai plus allumé ma télé depuis une bonne année. Je vais plus facilement sur internet où les blogs sur les livres sont souvent de très bonne qualité.
      Vous imaginez donc aisément que les best-seller me passent au-dessus de la tête. Si l’un d’eux m’attire, je le lis mais ce n’est pas parce qu’il est best-seller, c’est parce qu’il m’attire.
      Pour messieurs Musso, Bussi et Levy, je n’ai rien contre mais je ne pense pas une seconde qu’ils écrivent de la littérature. Ils écrivent des livres, des romans qui sont (pour moi) des produits conçus pour plaire à un lectorat dont je ne fais pas partie. Ils sont au fond un mal nécessaire puisqu’ils permettent à leurs éditeurs de publier d’autres auteurs qui, eux, ne vendront jamais grand chose mais écrivent « de la littérature ». J’ai conscience que c’est un point de vue qui peut paraître snob. Mais je crois que les éditeurs ne pensent pas différemment ! Il faut que l’industrie du livre tourne, alors il faut des écrivains comme ces messieurs pour que l’argent rentre dans les caisses.
      Il faudra que je me penche sur la question quand même : c’est vrai ça, mais qu’ai-je donc lu comme contemporains, pas trop vermoulus, français et francophones ces dernières années ? Vraiment, je n’en sais fichtre rien ! Il va falloir que je regarde ça ! Merci pour la question, sincèrement.

      Salutations amusées

      Répondre
      1. J'ose écrire

        Bonsoir,

        Mille mercis madame l’auteur. Combien je respecte les gens qui expriment leur point de vue à haute voix. Eu égard à votre Français, vous êtes une vraie puriste.

        Cordialement

        Répondre
      2. Fathi

        A part les classiques a citer parmi les contemporains Douglas Kennedy, plutôt son traducteur. Très plaisant

        Répondre
  2. Charef

    Merci Laure pour ces précieux conseils. Excellente journée.

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Avec plaisir, Charef. Excellente journée à toi aussi.

      Répondre
      1. charier

        ok, merci

        Répondre
  3. charier

    Bonjour et merci pour cette liste. si je peux me permettre, je rajoute un point. dans chaque chapitre, il doit se passer quelque chose.

    ps : ai-je le droit de mettre un lien vers ton site sur le mien?

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Merci ! Oui, très volontiers, tu peux mettre un lien de ton site vers le mien. Ce que tu ne peux pas faire, c’est copier l’article pour le mettre sur ton site parce que Google considère ça comme du contenu dupliqué et là, ce serait un problème pour moi, Google n’aime pas ça du tout. Mais puisque tu as un site, tu dois déjà le savoir. Du coup, je viens d’aller voir ton site, je te découvre ! Je ne savais pas que tu avais publié tout ça ! Je retournerai sur ton site te découvrir mieux. Rien a voir mais tu portes le même prénom que ma fille. Alors bonne fête !

      Répondre
      1. charier

        merci, je fais ça demain, j’aime beaucoup tes publication et j’ai déjà pas mal de sites qui disent mieux que moi sur la façon de vivre l’écriture. je me retrouve dans tes textes et beaucoup, comme toi, savent mieux exprimer ce que je vis au quotidien (c’est boulot, correction ou écriture et puis boulot encore et réécriture lol)
        j’ai aussi l’envie de permettre aux jeunes (ou aux néophytes) de ne pas se laisser enliser dans des maisons à compte d’auteur (j’ai créé un groupe fb dans ce sens d’ailleurs qu’un prof d’allemand et une prof de français dirigent puisque j’en n’ai plus le temps) à deux ils abattent un travail formidable, avec des liens vers des juristes, une liste noire (visible en mp uniquement) et autres conseils pour les jeunes et moins jeunes
        bonne soirée

        Répondre
        1. Mutz jean jacques

          écrire c’est s’exprimer, mais une fois édité le livre voyage entre des lecteurs qui aiment le lire et le relire. Quant une chanson est réécouté sur les ondes il y a des drois d’auteurs quant le livres est partagé l’écrivain ne touche plus de droits d’auteur.

          Répondre
        2. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Bravo pour ton engagement. Des tas de gens se font avoir par de fausses maisons d’édition. C’est bien d’avoir une liste de juristes spécialisés dans les droits d’auteur : ça ne court pas les rues.

          Répondre
  4. Christine

    Merci Laure pour tes précieux conseils. Je vais de ce pas acheter le livre de Joseph Campbell car j ai beau lire et relire, Je ne vois toujours pas comment adapter ces structures à mon roman, dont l histoire est tout à fait différente . Bon c est un peu simple ce que je dis. Car j imagine bien qu il ne s agit pas de copier mais d analyser la structure. Alors sans doute n ai je pas un esprit d analyse assez pointu . Bon je vais déjà disséquer racines mêlées ☺je l ai reçu ce matin. Faut-il attendre d être inspiré pour écrire ? Je ne le suis jamais. A mon grand désespoir

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Ah, j’ai retrouvé ton message ! Le voyage du Héros est à lire. Ca ne veut pas dire qu’il est à appliquer à la lettre mais il permet vraiment de comprendre les mécanismes de la psyché humaine, et donc de « manipuler » le lecteur. Tu n’as pas à adapter ce que tu as fait. Si ça se tient bien, tu ne touches à rien. Si ce n’est pas cohérent, alors tu peux te servir de cette structure.
      Si tu veux disséquer Racines mêlées (heureuse que tu l’aies en ta possession), tu verras vite que la structure est particulièrement complexe : beaucoup de souvenirs, de flash-back. A l’époque, je n’avais pas lu les théories de Campbell mais ça colle parce que l’humain est l’humain et, quel que soit notre culture, notre psyché est la même. J’ai regardé à postériori et c’est ce qui est amusant : Racines mêlées colle vraiment à sa structure.
      N’attends pas d’être inspirée pour écrire si tu ne te sens jamais inspirée. Mais pour les jeux d’écriture, tu étais très inspirée ! Donc je me pose la question : es-tu si peu inspirée que tu le penses ou es-tu inspirée sans savoir que l’inspiration, c’est justement ça ? Ah, ah, je te laisse avec cette question…

      Répondre
      1. Christine

        Merci Laure . Je réfléchirai très sérieusement à la question sur l inspiration. Effectivement les jeux d écriture ne m ont pas posé trop de problèmes , mais le roman c est différent car c est une histoire vraie, alors il se pourrait bien que les blocages viennent d ailleurs. J ai effectivement constaté que la structure de racines mêlées est très complexe. Mais pour l instant tu n as pas encore réussi à me semer. je continue à carresser Idrissa. Quand j en aurai fini avec lui, je te dirai si je lui ai trouvé la peau douce 🙂

        Répondre
        1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Ah, ah, cet Idrissa, il n’a pas fait rêver que l’héroïne ! Les femmes sont plutôt sensibles à son charme…

          Répondre
  5. Christine

    Sinon pourrais tu un jour, si tu veux bien nous parler syntaxe et rhétorique ? Ou me conseiller un ouvrage sur la rhétorique ? La syntaxe j ai fort bien compris que c est l agencement des phrases . La rhétorique c est l éloquence ai je lu. OK. Mais il me semble qu’ une bonne syntaxe amène forcément à une certaine éloquence non ? Ou alors la frontière est drôlement ténue ?

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Christine,
      C’est bizarre, il me semblait avoir à répondre à deux messages de toi et je n’en trouve qu’un ! Bon, je réponds à celui que je vois : pour la syntaxe et la rhétorique.
      Pour la syntaxe, nous la connaissons tous à peu près correctement. Nous l’intégrons, enfants, par imprégnation. C’est pour les gens dont ce n’est pas la langue maternelle qu’elle est problématique. Je me vois mal écrire un article sur la syntaxe, honnêtement. Je ne saurais pas quoi y mettre. Mais ça peut venir !
      La rhétorique est en gros l’art oratoire de l’éloquence, au départ. Elle sert à démontrer et convaincre. Elle ne servait donc qu’à l’oral, et pas pour la littérature romanesque. Maintenant, on emploie aussi le mot rhétorique pour désigner un ensemble de figures de style. Je ne suis pas vraiment qualifiée pour parler de rhétorique. Je te renvoies à cet article, très bien fait, qui t’éclairera : http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/rh%C3%A9torique/82598 Par contre, j’ai commencé un glossaire des mots de la littérature que tu trouveras sur le blog : là, j’ai déjà répertorié de nombreuses figures de style, et ce n’est pas fini. Cherche la page Glossaire sur la barre du haut.
      Je ne pense pas qu’une bonne syntaxe emmène une bonne éloquence. La syntaxe est juste la construction de la phrase. Elle concerne donc sa forme et non son contenu. Autant te dire qu’une mauvaise syntaxe rend tout simplement la phrase incompréhensible ou bancale. C’est le contenu de la phrase qui la rendra éloquente. Ceci dit, on cherche rarement à être éloquent dans un roman. On montre, on ne démontre pas ou alors par des moyens détournés. Il y a d’autres genres d’écriture, et je pense tout de suite à la philosophie, et à l’oral à un plaidoyer, pour l’utilisation de la rhétorique.

      Répondre
      1. Christine

        Tu as répondu à ma question Laure. C est la rhétorique qui me posait problème. La syntaxe je connais. Si comme tu me le dis , on emploie le mot rhétorique pour désigner un ensemble de figures de style, tout me
        paraît plus clair. les figures de style donne de la poésie, du style, de la musicalité, lorsque la syntaxe même très bien maîtrisée ne le fait pas forcément. C ça ?

        Répondre
        1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Exactement ça. Mais je ne connais pas grand chose à la rhétorique. Il m’échappe sûrement bien des choses. Lis l’article dont je t’ai donné le lien si tu as le temps. Il est instructif.

          Répondre
          1. Christine

            Je ne manquerai pas de le lire Laure. Mais tu m as déjà aidé à faire un peu la différence entre syntaxe et rhétorique.

  6. Sylvette Fay

    Merci beaucoup Laure pour cette liste formidable. J’avais déjà commencé à mettre en place quelques uns de ces principes. Par exemple,mardi dernie, je me suis prise la tête, en m’entêtant toute l’après midi, sur le pitch d’écriture d’une petite nouvelle ! rien à faire!…et un mal de tête en prime ! Au moins,j’ai identifié mon problème et la faiblesse de mon texte…J’ai décidé de ne plus m’enfermer ainsi, et de décrocher quand je sentirai que ça coince…Evidemment, mon moral en avait pâti !
    Hier, je suis allée au salon du livre à Toulon, j’ai eu un bel échange avec Douglas Kennedy, dont j’apprécie énormément les romans, et j’en suis repartie, emplie d’émotion, et regonflée pour un bout de temps(j’espère).J’ai aussi découvert le 1er livre d’un jeune auteur Haïtien, Nehemy Pierre Dahomey, et bien discuté avec lui…. En plus,j’ai réussi à écrire mes 750 mots journaliers, assise sur un petit muret, à l’extérieur du salon ! Je m’aperçois que peux sortir de ma zone de confort(ou peut être,…ma prison ?).Bonne journée, Laure.
    Sylvette

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Sylvette,
      Bravo pour tes 75O mots quotidiens ! C’est un rituel qui te donnera beaucoup de confiance en toi. Et en écrivant, on s’améliore donc… ce n’est que bénéfique.
      Douglas Kennedy fait de bonnes choses. Je n’aime pas tout mais j’ai eu de belles surprises avec lui. Chouette d’avoir pu échanger. C’est très motivant et c’est un souvenir positif inoubliable. Je regarderai du côté de cet auteur Haïtien que je ne connais pas. Ca m’intéresse.
      A bientôt.

      Répondre
  7. Christine

    Ça y est Laure ! J ai terminé ton roman. Que dire ? La structure . Je suis en Afrique. Je patauge allègrement dans la boue. tout a coup me voilà propulsée 30 ans en arrière ds un café parisien. Puis rebelote , me revoila en Afrique et j en passe. L auteur à éveillé ma défiance. J ai vite compris qu il ne comptait nullement me bercer mais me malmener 🙂
    Alors je m accroche pour ne pas être semée. J y parviens. Mais je dois lui rendre l hommage suivant : certes il me vilipende mais me tient fermement la main jusqu’à ce qu’ on arrive à bon port.

    Ah les points de vue ! J étais a l affut ! Puisque je ne voyais pas très bien comment faire passer sa vision du monde. La torpeur des bureaucrates, le colonialisme, les idées préconçues de part et d autre concernant la race , le « hasard » qui a voulu qu Idrissa soit parmi les siens qd il a fallu venir en aide au jeune Idrissa, et j en passe.

    Et cette lettre ! Un chef d oeuvre ! De la pure poésie.  » A votre contact j ai compris votre culture. Tout ce qui n était pas elle était depossédée de vous  » . Et tant d autres passages encore ! Merveilleux. Il n est pas certain que je relise tout le roman, Mais la lettre c est sur.

    J ai trouvé très original de marier
    la narration à  » l épistolaire  » pour raconter l histoire de ce couple

    La mort d Idrissa. Romancée, pas un soupçon de lugubrité, eh bien vois tu ? J ai envie de croire que la mort c est ça. Qu’ on y retrouve l être qu’ on a le plus aimé. Alors je conclurai en te disant merci pour ce moment ☺ et merci aussi pour la note d espoir sur laquelle tu termines ton roman. Pardon d avoir été si longue.

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Christine, je me lève ce dimanche et la première chose que je trouve, mon café en main, c’est cela : tu as fait ma journée ! Voilà, j’ai le sourire.
      Merci infiniment pour ton avis. Oui, ce n’est pas un roman facile. C’est un roman pour lecteur endurci, le genre qui a déjà beaucoup lu. Je mêle récit, épistolaire, poésie, et un peu de théâtre (le rêve d’Idrissa.) Je mêle la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, la conscience et l’inconscient. Ca fait beaucoup… Au fond, c’est un roman sur la mémoire et le temps. Stylistiquement, c’est un hybride qui s’assume.
      Et je voulait un livre de tolérance et de partage, tu l’as bien senti. Un livre qui ouvre sur l’espoir et non sur négativité. On en a bien assez à notre époque. De ce point de vue, je pense avoir pris le contre-pied de l’ambiance dans laquelle nous végétons, en France, depuis trente ans : déprime et désespoir. L’air est devenu irrespirable ici. J’espère que sur ton île, l’ambiance est moins négative.
      Je vois la mort comme quelque chose de très doux et très habité, pas comme le néant. Puis il y a les croyances africains d’Idrissa qui s’y mêlent.
      Pour le style poétique d’Elisabeth, c’est simple :j’ai commencé par écrire de la poésie, comme beaucoup d’entre nous, j’imagine. Et elle ne m’a jamais quittée.
      Pour les points de vue, Catherine David a très bien saisi ce que j’ai fait : elle écrit dans la préface que je ne démontre rien, je montre. Et cela suffit : le lecteur fait seul son chemin et comprend où je veux en venir. De fait, je pense qu’il faut faire confiance à l’intelligence du lecteur. Tout est dans le choix de ce que tu montres. C’est ça le secret. Ton point de vue dans un roman, c’est ce que tu montres.
      Par contre, j’ai écrit un pamphlet, très contestataire évidemment, il y a un an, qui dort dans mes tiroirs comme le reste, et là ce n’est pas du roman, et j’y démontre autant que je montre. Pour le coup, je pense qu’on peut parler d’éloquence ! Là, le livre est fait clairement pour faire passer des idées. Je pense le roman davantage fait pour transmettre des émotions, au travers desquelles on peut faire passer des messages.
      Bon, je ne suis pas plus courte que toi, tu vois ! Nous sommes des bavardes et c’est tant mieux. Je te remercie une nouvelle fois pour ton avis qui me fait chaud au cœur.

      Répondre
      1. Christine

        Non Laure. L ambiance n est pas moins négative sur mon île hélas. Le soleil et les belles plages ne changent en rien la nature humaine.
        En effet tu montres. Simplement. Et le lecteur prend ce qu’ il veut. Ce qu il peut. En fonction de la sensibilité qui est la sienne.
        Moi aussi j ai envie de croire que la mort est douce. Même si quand on voit partir un être cher, c est une abomination . De croire qu’ ils sont quelque part. Pour ne pas devenir folle. Et de croire en Dieu aussi. Même si souvent je fais comme Job. 🙂 je blasphème avant de me repentir.
        Je suis Très contente d avoir pu lire ton livre. malheureusement je ne peux pas mettre mon ressenti sur Amazon. J ai mon compte. Puisque c moi qui ai passé la commande meme si j ai mis l adresse de mon amie en Métropole , mais il semblerait qu on puisse le faire à condition d avoir acheté pour une certaine somme. Si j ai mal compris dis le moi, mais je ne pense pas. C est sans doute la raison pour laquelle il y a si peu de commentaires. Que j ai lus d ailleurs.
        Je termine Laure avec la citation qui sera en dernière page de mon livre si je le termine, car moi aussi je parle de « mon idrissa ». 🙂

        J aspire à l éternité. J y rencontrerai les poèmes que je n ai pas écrits et les tableaux que je n ai pas peints. Khalil GIBRAN

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        1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Magnifique cette citation !
          Je suis certaine de la douceur de ce qui nous attendra plus tard. Moi aussi je fais quand même comme Job, mais de moins en moins.
          Non, peu importe la somme, tu as le droit de mettre un commentaire à chaque produit acheté, de la casserole au livre ! Mais si ce n’est pas toi qui a passé ta commande avec ton compte, ce sera indiqué « achat non vérifié », ce qui ne fait pas sérieux et doit être évité. Si c’est toi qui a commandé avec ton compte, tu ne dois pas avoir de problème.
          Mais ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. J’ai bien peur que mon livre disparaisse bientôt d’Amazon. Je ne touche même plus les droits d’auteur dessus ! Amazon n’y est pour rien. C’est le cabinet qui doit régler les affaires de ma maison d’édition (qui a fait faillite comme tant d’autres) qui est en cause. Il va me falloir prendre un avocat quand je serai suffisamment en colère.
          S’il y a si peu de commentaires, c’est que les gens ne pensent pas à le faire et que je commence à peine à comprendre qu’il faut faire la démarche de demander un commentaire. Je ne l’ai pas fait et c’est un tort énorme. Après, des tas de gens l’ont acheté mais je ne sais pas qui. Donc je ne pouvais pas le leur demander.
          Bon, alors si une belle île ne métamorphose pas la nature humaine… Décidemment ! Heureusement, il nous reste les bons livres.

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  8. Elhadj

    Bonjour,

    Plutôt 35 conseils pour écrire un bon et beau roman. Une myriade d’astuces qui n’échappent pas à un écrivain bien averti. Mais nous les débutants, nous en avons grand besoin. Merci Laure pour ta générosité.
    Un roman digne de ce nom sans méthaphores ni comparaisons… est un roman nul comme une soupe bien mijotée, mais sans piments, sans odeur appétissante, bref sans goût.
    Moi je ne lis que de la bonne littérature. Ce sont les oeuvres de Balzac, de Zola, de V.Hugo, de Diderot, de Flaubert, de Dumas, de Camus… qui décorent ma bibliothèque. Je ne lis jamais les cochonneries. D’ailleurs je n’accepte jamais d’introduire dans mes textes des mots grossiers.J’entreprends toujours mes projets par un prologe, une manière de mettre le lecteur sur les rails dès le début du récit,c’est l’appât, autrement dit. Tenir le lecteur par les… dès le début est peimordial, comme disait un célèbre romancier.
    Lire son texte à haute voix comme faisait Flaubert avec Madame Bovary, c’est une bonne recommandation. Elle m’est très utile, moi qui passe la majorité de mon temps à parler en arabe.
    La note 30 est très importante. Il faut que le texte soit parfait( ou presque) avant de l’envoyer à un éditeur. De nos jours, les éditeurs, submergés par des centaines de tapuscrits, ne prennent pas la peine de tout lire. Un coup d’oeil sur le résumé, un autre sur les premières pages du texte ( ou la page 99) et le tour est joué. Avec les premières fautes détectées, l’oeuvre qu’on a dépensé des journées et des mois à l’élaborer pour la mettre en exergue, trouve bonnement son chemin vers la poubelle.
    Merci Laure.

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    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Elhadj,
      Tu as bien raison de ne lire que de la bonne littérature ! Je suis d’accord avec toi en tout. Sauf sur un détail : selon ce qu’on écrit, un gros mot peut parfois être utile… D’ailleurs tenir le lecteur par les… C’est indispensable aussi ! Bon, me voici encore en train de rire toute seule !
      Pour la lecture à voix haute, elle me rend d’immenses services. Quand j’accroche sur un mot, je suis certaine que la phrase est à revoir. C’est simple et ça marche à tous les coups.
      A bientôt.

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  9. Marie-Françoise

    Laure,

    Pour acquiescer à la beauté de la citation par Christine de Khalil Gibran: »J’aspire à l’éternité… »,j’évoquerais une réflexion de Diderot:la création artistique est la manifestation d’une mélancolie de ne pas connaître la perfection.D’ailleurs Diderot est un de nos grands penseurs trop souvent oublié!.

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    1. Christine

      Bonjour Marie Françoise.
      La citation de Diderot est en effet très belle, mais c est une toute autre pensée.
      Il ne s agit pas pour moi de rappeler tel penseur ou tel autre au souvenir de qui que ce soit, mais de mettre à la fin de mon roman une citation en adéquation avec son contenu. Celle de Diderot aussi belle puisse t elle être tomberait comme un cheveux sur la soupe. D autre part tous les penseurs sont « nos » penseurs. Ils sont les penseurs de l Humanité .

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    2. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Marie-Françoise, tu as le don pour soulever des polémiques, c’est amusant. Deux personnes ont répondu à ton commentaire ! De mon côté, je pense que c’est très exagéré de penser que la perfection n’est pas de ce monde. Parfois, je trouve les choses parfaites. Souvent même. Je suis retournée voir l’expo Moebus cette semaine par exemple, et j’ai vu de la perfection partout. C’est cette même perfection après laquelle je cours quand j’écris, évidemment. C’est là que Diderot n’a pas tort…

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      1. Marie-Françoise

        En effet,mais je devrais développer les idées que j’émets ou que je cite.A bientôt.

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  10. Elhadj

    Bonjour M. Françoise,

    J’ai lu l’oeuvre presque entière de Gibran Khalil Gibran ( en arabe). C’était un poète/romancier, un pessimiste invétéré, de nature mélancolique et un grand épicurien qui ne cherchait que le plaisir jusqu’à dire un jour: Mon dieu c’est mes plaisirs. S’il aspirait de son temps à l’éternité, c’était pour satisfaire ses désirs ardents qui n’avaient pas de limite. Diderot, lui, savait très bien que la perfection n’est que cette carrote qu’on court derrire sans jamais l’atteindre. Pourtant La religieuse est bel et bien là, pour nous dire que cet auteur est toujours présent
    Bonne journée à tout le monde.

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    1. Marie-Françoise

      Bonjour Elhadj,
      Les poèmes et les tableaux c’était donc de l’humour?…Merci de m’avoir fait connaître cet auteur.

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  11. Marie-Françoise

    Bonjour Christine,
    Ma citation de Diderot se voulait être seulement la juxtaposition d’une idée forte et non un complément à celle de Khalil Gibran .

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    1. Christine

      Bonjour Marie Françoise
      Ne t inquiète pas. Ce n est pas grave. Pour tout te dire, je trouve que c est plutôt bien qu’ il y ait des échanges entre nous, car nous nous adressons uniquement à Laure qui nous répond mais nous ne communiquons pas entre nous. Au contraire, Tu peux fort bien t exprimer par rapport à une de mes interventions, par contre si je ne partage pas ton avis, on peut continuer à débattre. Je préfère ça plutôt qu’ un message qui ressemble à une excuse. T inquiète pas. 🙂 passe une très bonne journée

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