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2020 ? Un roman d’anticipation !

2020 ? Quelle année ! Quelle époque ! Quel roman d’anticipation nous vivons !

 

Nous voici projetés dans un monde que nous ne désirons pas. Un monde que bien des auteurs avaient prévu, y compris les pandémies… Je ne ferai pas de polémique, pas de politique ici. Tu peux lire mon pamphlet Brisez vos chaînes et vivez, sortir du prêt-à-penser, écrit il y a quelque années, et tu connaîtras vite le fond de ma pensée. Mais même sans aucune polémique, aucune pensée politique, je pense que tu es d’accord pour considérer que nous vivons en ce moment sur un univers que nous espérions ne pas connaître de notre vivant.

Les écrivains ont toujours été de grands visionnaires. Eux l’avaient prévu de longue date. Les scénaristes de films aussi puisque ce sont des auteurs. Je me suis dit que ce serait intéressant de te fournir une petite liste de livres qui annonçaient, d’une manière ou d’une autre, ce qui nous arrive, hélas, aujourd’hui, dans ses différents aspects. De films également. C’est le moment où jamais de lire, de voir des films, de se plonger dans la culture – qu’on nous ôte par tous les moyens. Pour réfléchir, décrypter, comprendre, anticiper justement, être conscients de ce que nous vivons. Et le changer, j’espère…

 

Mais faisons d’abord un tour d’horizon des littératures de l’imaginaire. Quels sont tous ces types d’univers que les auteurs ont créés ? Je ne peux en faire une liste complète, d’autant plus que tout ce pan gigantesque de la littérature est en mouvement incessant. C’est une littérature qui s’étoffe, se nourrit de ce qui existe, de ce qui apparaît au moment où elle s’écrit, et plus encore de ce qui viendra. D’immenses auteurs ont inventé l’avenir. Et l’inventent toujours. Cette littérature de l’imaginaire, parfois encore considérée avec mépris par les gens de culture très mainstream est pourtant un vivier extraordinaire d’imagination, d’inventions, de visions, d’intelligence, de décryptage sociologique, politique, humain, économique…

Pour aujourd’hui, je te propose de faire le tour d’horizon, non exhaustif, des genres et sous-genres des littératures de l’imaginaire. Pour cela, allons tout simplement chercher ce qu’en disent le Larousse et Wikipédia. (Je sais que tout le monde n’aime pas Wikipédia, mais je trouve que, dans l’ensemble, c’est une encyclopédie formidable rédigée par des bénévoles passionnés et pertinents.)

Les littératures de l’imaginaire

 

Les littératures de l’imaginaire sont un ensemble de styles littéraires ayant pour point commun de faire évoluer le récit dans un univers physique et social entièrement construit par leur auteur.

Contrairement aux littératures réalistes (Stendhal, Honoré de Balzac, Giovanni Verga, Fiodor Dostoïevski, Charles Dickens…) ou naturaliste (Émile Zola…), les littératures de l’imaginaire ne réfléchissent pas le monde par l’art de la description fidèle mais plutôt par l’art de l’allégorie (la description n’en est pas absente pour autant, comme ne l’est pas l’allégorie dans les littératures réalistes).

La science-fiction, l’anticipation, le fantastique et la fantasy sont généralement reconnus comme littératures de l’imaginaire.

Il est néanmoins aussi possible d’y inclure les contes et les mythes ainsi que, plus spécifiquement, les récits surréalistes et le réalisme magique. Des auteurs comme Franz Kafka ou Mikhaïl Boulgakov peuvent à ce titre être considérés comme ayant produit des littératures de l’imaginaire.

En France, chaque mois d’octobre voit la mise en place du Mois de l’Imaginaire où les différents éditeurs français de littératures de l’imaginaire mettent en commun leurs efforts pour promouvoir ce type de littérature à travers l’Hexagone. (Wikipédia)

 

Le fantastique

 

Fantastique se dit d’une œuvre littéraire, artistique ou cinématographique qui transgresse le réel en se référant au rêve, au surnaturel, à la magie, à l’épouvante ou à la science-fiction. (Larousse)

La fantasy

 

Fantasy, nom féminin invariable : genre littéraire qui mêle, dans une atmosphère d’épopée, les mythes, les légendes et les thèmes du fantastique et du merveilleux. On dit aussi heroic fantasy. (Larousse)

La fantasy fait partie des littératures de l’imaginaire. Dans la fantasy comme dans le merveilleux, le surnaturel est généralement accepté, voire utilisé pour définir les règles d’un monde imaginaire, et n’est pas nécessairement objet de doute ou de peur. Cela distingue la fantasy du fantastique où le surnaturel fait intrusion dans les règles du monde habituel, de la science-fiction, où le scientifiquement impossible fait à présent partie du quotidien du fait d’une avancée spectaculaire de la technologie, et de l’horreur où l’irrationnel suscite peur et angoisse. Par extension, à partir du genre littéraire, on parle aussi de fantasy à propos d’illustrations, de bandes dessinées, de films, de jeux, etc. (Wikipédia)

L’anticipation

 

Anticipation, nom féminin : c’est un genre littéraire fantastique fondé sur le récit d’événements se déroulant dans un monde futur. On y imagine ce que le présent pourrait devenir. On parle de roman d’anticipation. Le climat y est utopique, parfois apocalyptique (1984, de Georges Orwell, Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, Blade Runner, Philip K.Dick.) La différence est subtile entre roman d’anticipation et roman de science-fiction. La science-fiction est davantage portée à explorer les aspects technologiques du futur tandis que l’anticipation est davantage portée à explorer un système social du futur.

La science-fiction

 

Science-fiction, sciences-fictions, nom féminin : genre littéraire et cinématographique qui invente des mondes, des sociétés et des êtres situés dans des espaces-temps fictifs (souvent futurs), impliquant des sciences, des technologies et des situations radicalement différentes. (Larousse)

 

La hard science-fiction

 

La hard science-fiction (dite aussi hard science, hard SF, SF dure) est un genre de science-fiction dans lequel les technologies, les sociétés et leurs évolutions, telles qu’elles sont décrites dans le roman, peuvent être considérées comme vraisemblables au regard de l’état des connaissances scientifiques au moment où l’auteur écrit son œuvre. La hard science-fiction connaît un premier essor lors de l’âge d’or de la science-fiction (fin des années 1930 à la fin des années 1950.)  (Wikipédia)

Le space opera

 

Space opera, space operas, nom masculin : ouvrage de science-fiction (roman, film, bande dessinée) qui évoque les voyages dans l’espace, les aventures et les combats entre héros et empires galactiques. (Larousse)

Le cyberpunk

 

Le cyberpunk (association des mots cybernétique et punk) est un genre de la science-fiction très apparenté à la dystopie et à la hard science-fiction. Il met souvent en scène un futur proche, avec une société technologiquement avancée (notamment pour les technologies de l’information et la cybernétique).

Selon Bruce Sterling, écrivain américain de science-fiction, « le courant cyberpunk provient d’un univers où le dingue d’informatique et le rocker se rejoignent, d’un bouillon de culture où les tortillements des chaînes génétiques s’imbriquent. »

Les mondes cyberpunks sont empreints de violence et de pessimisme ; ils sont souvent lugubres, parfois ironiquement grinçants ; les personnages sont des antihéros désabusés, cyniques et cupides. (Wikipédia)

L’utopie

 

Utopie : construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui constitue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. (Larousse)

Ma remarque : il est très intéressant de noter que ce mot vient de Utopia, mot créé par l’humaniste Thomas More, du grec ou, non, et topos, lieu. Utopia est un livre génial, fabuleusement en avance sur son temps, qui posait des questions morales et de société, et s’opposait violemment au pouvoir abusif. Il valut finalement à Thomas More sa condamnation par Henry VIII et sa décapitation. Personnellement  je trouve indispensable de le lire. Je le considère comme un monument, ne serait-ce que parce qu’il a été écrit en 1516 ! Thomas More était un visionnaire au courage magnifique.

 

La dystopie

 

Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire  organisée de telle façon qu’il est impossible de lui échapper et dont les dirigeants peuvent exercer un pouvoir généralement sans contraintes sur des citoyens qui ne peuvent pas atteindre le bonheur. (Wikipédia)

L’uchronie

 

Uchronie : reconstruction fictive de l’histoire, relatant les faits tels qu’ils auraient pu se produire. (Larousse)

La science fiction militaire

 

La science-fiction militaire est un genre littéraire du domaine de l’anticipation. Les auteurs qui s’en réclament axent leurs œuvres sur l’armée, ou du moins le conflit armé, comme moyen de faire ressortir la nature humaine et certaines questions politiques, philosophiques ou sociales.

La branche « militariste » de la science-fiction militaire fait une certaine apologie de la guerre, parfois au prix de valeurs fondamentales de la civilisation telles que la liberté, la tolérance et l’égalité politique. (Wikipédia)

La science fiction post-apocalyptique

 

La science-fiction post-apocalyptique (parfois abrégée en « post-apo » ou « post-nuke ») est un sous-genre de la science-fiction qui dépeint la vie après une catastrophe ayant détruit la civilisation : guerre nucléaire, collision avec une météorite, épidémie, crise économique ou de l’énergie, pandémie, invasion extraterrestre, etc.

Parfois utilisé simplement pour ses aspects ultra-violents, le post-apocalyptique repose sur un délicat équilibre entre une civilisation perdue et un chaos naissant. Il met en scène une confrontation de la réalité sociale (négociable, relative, corrompue, de servitude et dépassant l’échelle d’un seul homme) à la dure réalité physique (immédiate, intraitable, libre, individuelle). C’est à la fois la fin du monde et un nouveau départ. Une contradiction riche qui permet de développer un discours original sur le monde réel. (Wikipédia)

 

Le planet opéra

 

Le planet opera est un sous-genre de la science-fiction.

À la différence du space opera, genre de science-fiction qui relate des aventures se déroulant dans l’espace, le planet opera (littéralement, « opéra planétaire ») a pour décor une planète étrangère, aux caractéristiques déroutantes et mystérieuses, que les principaux personnages ont pour mission d’explorer et de découvrir sous tous ses aspects (vie extraterrestre pensante ou non, flore, ressources).

Certains planet operas prennent place dans la perspective d’une culture futuriste où le déplacement entre les planètes par voyage spatial est commun ; d’autres décrivent les projections astrales et autres méthodes pour voyager de planète à planète. Dans tous les cas, c’est l’aventure se déroulant sur la planète qui est au centre de l’intrigue et non le mode de déplacement.

Le planet opera permet de s’intéresser de plus près aux aspects sociologiques, économiques, voire anthropologiques, à une échelle plus humaine que d’autres types de science-fiction.

La tendance à suivre l’évolution de la planète sur plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’années, permet également une certaine mise en scène des civilisations et de leur évolution. (Wikipédia)

Le soft science-fiction

 

La soft science-fiction est un genre de science-fiction, plus préoccupé par l’aspect social de son récit que celui des sciences ou de l’ingénierie.

Deux définitions possibles lui sont attribuées : soit elle est axée sur l’exploration des sciences dites « douces », en particulier les sciences sociales, plutôt que sur celles dites « dures » ; soit elle n’est pas scientifiquement correcte. Cela peut être aussi les deux. (Wikipédia)

 

Dans le prochain article, nous évoqueront quelques thèmes chers aux littératures de l’imaginaire.  Je te proposerai également une liste de livres, films et B.D, considérant que l’écriture de romans, de films et de B.D, malgré leurs différences formelles, est toujours et encore l’art de raconter une histoire.

En attendant, prends très soin de toi, n’oublie pas ton masque, ne regarde pas la télévision car elle propage la peur plus vite que le Covid se propage ! (Cela fait bien dix ans que je ne la regarde plus, et je m’en porte très bien.) Garde la tête haute, ton autonomie d’esprit, ton courage, ta santé, ta bonne humeur, ta lucidité, et continuons ensemble à explorer ce monde qui tremble sur ses fondations –sans trembler nous-mêmes.

L’écriture sert aussi à cela, comme tous les arts : s’élever au-dessus du malheur. Trouver l’inspiration pour avancer quand tout paraît obscur.

 

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14 Commentaires

  1. Marie Sophie

    Un grand merci pour cet article très intéressant !!! J’attends avec impatience le suivant !
    Bonne journée !

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Avec plaisir, Marie-Sophie !
      A bientôt

      Répondre
  2. Youssouf

    Merci infiniment à Toi Laure .
    C’est très aimable de partager tout ça avec nous. J’ai beaucoup appris moi. Encore une fois reçois ma gratitude dans l’attente impatiente du prochain article bien-sûr.

    Cordialement

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Avec grand plaisir, Youssouf !
      Cordialement,
      Laure

      Répondre
  3. Pauly

    Merci chère Laure de vos messages de soutien. J’aime lire tout ce que vous expliquez si bien, a longueur de lignes. Qui est généreux en mots est généreux en amitié, et c’est bien la première fois que je franchira le pas avec autant de plaisir. Se faire aider est si évident en ce moment où les contraintes imposées a nos vies depuis février 2020 bouleversent tout. Plus le temps ni l’envie d’écrire. La famille du chère est loin, les décès sont brutaux et sans fleurs ni couronnes, les amis très présents par téléphone, semblent vulnérables. Ma raison prend le dessus, les astres m’annonçaient pourtant des belles réalisations! Il faut t’y remettre Valérie, reprendre ton histoire , boostee par quelqu’un qui sait faire et qui y croit.vous etes arrivee au bon moment. Je me dis que ce serait mon cadeau de Noël, de m’offrir un coach de qualité, alors Noel c’est bientot. Gardons le contact, chere Laure, et merci pour etre là au bon moment.
    A très bientôt.
    Valérie Pauly

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Chère Valérie,
      Un peu d’humanité dans ce monde bouleversé me semble indispensable. C’est déjà difficile de vivre quand tout va bien alors cette année…
      Votre message me fait plaisir, je sens que vous avez besoin de cette humanité comme j’en ai besoin, comme nous en avons tous besoin – or nous ne la connaissons plus guère que par le téléphone… Mais à nous, il nous reste aussi la plume ! On peut mettre de l’humanité et de la générosité dans nos écrits, et je suis certaine que saurez le faire quand le moment sera venu.
      Quand vous serez décidée, contactez-moi sur mon mail, et nous ferons le nécessaire pour que vous y écriviez votre livre. Ce sera avec beaucoup de plaisir que je vous accompagnerai dans cette belle aventure.
      Laure

      Répondre
  4. beatrix

    Merci Laure, je note…

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Béatrix,
      Note, note, mais écris ton livre en même temps. Je ne sais pas si tu t’es jetée à l’eau mais je l’espère ! Tu me diras…

      Répondre
      1. beatrix

        Oui, j’en suis à la 250 ème page… j’ai fait la chronologie à part, mes fiches personnage sont complétées… mais je traîne un peu ces temps-ci… j’ai trouvé une belle idée pour l’incipit ! Je vais m’y remettre en commençant par ça : ré-écrire l’incipit ! Bonne soirée à toi !

        Répondre
        1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

          Oh, Béatrix, mais c’est une très bonne nouvelle, ça ! Félicitations, et poursuis la route avec plaisir.
          Je suis contente que tu aies les mains dans le cambouis, c’est comme ça qu’on écrit un livre.
          Bon incipit !

          Répondre
  5. RAHMANI

    Merci Laure pour cet article constructif dans l’attente de la liste des livres sur « la littérature de l’imaginaire ».J’envisage de sauter le pas et écrire un roman d’anticipation; que me conseilles-tu ? Belle journée.

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Abdelfettah,
      Je te conseille de te faire plaisir ! Parce que si tu le sens, c’est que c’est le moment. Fais-le. Ce serait super !
      Lis des romans d’anticipation, science-fiction, dystopie, etc. Pour connaître les codes du genre et lance-toi. N’attends pas ma liste, tu vas trouver tout seul tes lectures, regarde sur le site Babelio. Tu ajouteras ma liste après si tu en as envie.
      Pour le moment, commence à imaginer, prends des notes sur ce que tu imagines, tu connais le processus, et tu sais que tu peux retourner sur les modules si besoin.

      Répondre
  6. Florian Mazé

    Moi c’est fait. Le roman est écrit et publié. Vive l’anticipation !
    Beaucoup d’auteurs anticipent par la gauche, estimant que la dystopie se confond avec le populisme. J’ai décidé, à l’inverse, d’anticiper par la droite et de fournir une critique sans concession du totalitarisme démocratique.
    Bienvenue chez mes trois jeunes personnages, à la fin du XXII° siècle.
    Florian
    « 2193, Le crépuscule des humanistes »
    http://leschroniquesdeflorian.unblog.fr/

    Répondre
    1. Laure Gerbaud (Auteur de l'article)

      Alors bravo Florian !
      Votre angle de vue est effectivement très différent. Je n’ai pas la même vision que vous du populisme, je crois…
      Mais c’est toujours intéressant de voir les choses autrement.

      Répondre

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