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Bonne orthographe : 35 mots dont il faut se méfier

Voici 35 mots dont tu peux te méfier !

 

Si j’étais vraiment raisonnable, je n’écrirais pas : bonne orthographe ; c’est un pléonasme ! Mais nous y reviendrons dans un autre article…

Aujourd’hui, parlons de ces mots qui nous gênent aux entournures parfois.

Histoire d’orthographe et plus précisément de genre…

Ecrire un roman saupoudré de fautes n’est pas la meilleure façon de se faire apprécier d’un lecteur, d’un éditeur…

Or nous faisons tous des fautes d’orthographe. Et parmi elles, il en est de facilement évitables. Ce sont celles qui touchent le genre. Alors, féminin ou masculin ?

 

Louis Aragon
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Curieusement, nous ne connaissons pas toujours le genre des mots que nous employons pourtant relativement couramment. Je te donne ici une liste de 35 mots souvent malmenés. Et dont tu te méfieras désormais !

À commencer par :

1Orthographe : nom féminin

On écrit donc : une bonne orthographe et non, comme on l’entend souvent, un bon orthographe.

2Nacre : nom féminin

On écrit donc : irisé comme de la nacre et non irisé comme du nacre.

3Laque : nom féminin ou masculin selon le sens.

la laque (gomme-résine, vernis, peinture, ou produit pour la coiffure) : elle se met de la laque sur les cheveux.

le laque (objet d’art d’Extrême-Orient revêtu de nombreuses couches de laque) : il possède un magnifique laque d’époque Ming.

4Naphte : nom masculin (pétrole brut ou raffiné ou mélange de liquides inflammables)

On écrit donc : il fit tomber du naphte. Et non il fit tomber de la naphte.

5Pastel : (bâtonnet de couleur) : nom masculin

On écrit, on dit donc : un dessin au pastel. Et non un dessin à la pastel. Je l’ai entendu des centaines de fois car j’ai donné beaucoup de cours de dessin et cela me surprend toujours.

6Perce-neige : nom féminin.

On cueille une perce-neige.

7Pétale : nom masculin

On arrache un pétale d’une fleur. Et non une pétale.

8Primeurs (au sens de fruits et légumes) : toujours féminin pluriel.

On écrit donc : le marchand a reçu des primeurs d’Italie délicieuses.

9Tentacule : nom masculin

La pieuvre a de longs tentacules. Et non de longues tentacules !

10Taie d’oreiller : nom féminin

On écrit, on dit : La taie d’oreiller est belle, elle est toute brodée.

Et j’ai même entendu plusieurs fois (souvent de la part d’enfants) : la tête d’oreiller ! Une tête d’oreiller, ça n‘existe pas !

 

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11Larronnesse : nom féminin

Car le mot larron fait au féminin larronnesse ! Et non larronne, qui n’existe pas.

L’on peut aussi toutefois parler de larron- donc employer le mot masculin, pour une femme : elle était le deuxième larron.

12Oasis : nom féminin

C’était une merveilleuse oasis.

J’ai habité longtemps l’Afrique et pourtant j’ai entendu des milliers de fois de la bouche de Français : un oasis.

13Omoplate : nom féminin

Et non un omoplate. On l’entend très souvent.

14Orbite : nom féminin

L’OVNI dessinait une orbite dans le ciel.

15Obélisque : nom masculin

Un obélisque se dresse sur cette place. Et non une obélisque.

16Dartre : nom féminin

On écrit donc : Cette dartre me faisait mal. Et non ce dartre me faisait mal.

17Argile : nom féminin.

C’était une argile blanche et douce. Et non c’était un argile blanc et doux.

18Antichambre : nom féminin.

On entre dans une antichambre. On n’entre pas dans un antichambre. Je l’ai lu une fois dans je ne sais plus quel livre ! Mais que faisait le correcteur !

19Héliotrope : nom masculin

On respire un magnifique héliotrope. On ne respire pas une magnifique héliotrope.

20Hécatombe : nom féminin

Ce fut une hécatombe. Et non ce fut un hécatombe ! Entendu cent fois !

 

Montesquieu
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21Augure : nom masculin

La situation est de bon augure. Pas de bonne augure…

22Astérisque : nom masculin

On met donc un astérisque dans un texte. Et non une astérisque. Je ne suis pas certaine que cette faute ne m’échappe pas parfois (quand je me parle dans mon fort intérieur tout en écrivant car ce n’est pas le genre de conversation qu’on a avec autrui !)

23Hémisphère : nom masculin

Il traversa cet hémisphère brûlant comme un voyageur en fuite.

24Planisphère : nom masculin

Le planisphère prenait tout le mur de la classe.

25Pastèque : nom féminin

On mange une pastèque, pas un pastèque ! J’habite le Sud où je n’entends jamais cette faute, mais à Paris je l’ai entendue plus d’une fois !

26Pastiche : nom masculin

C’est un pastiche de Picasso. Je l’ai plusieurs fois entendu au féminin, toujours durant mes cours de peinture…

27Patère : nom féminin

Accroche ta veste à la patère. Et non accroche ta veste au patère.

28Méandre : nom masculin

C’était un méandre tortueux.

29Des immondices : nom féminin pluriel. Toujours au pluriel !

Il vit un tas d’immondices puantes.

30Esclandre : nom masculin

Dans le Midi, où je vis, c’est un mot qui s’emploie beaucoup. Mais malheureusement, souvent j’entends : une esclandre.

 

Laure Gerbaud
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31Équinoxe : nom masculin

Et non une équinoxe.

32Épilogue : nom masculin

Je rédigeais un long épilogue. Et non j’écris une épilogue.

33Épigraphe : nom féminin

Il a choisi une épigraphe originale pour l’ouverture de son livre.

34Épitaphe : nom féminin

Il a gravé une épitaphe sur le tombeau.

35 Épithète : nom féminin

Il lui lança une épithète peu flatteuse à la figure. Et non un épithète peu flatteur.

Voici un article tout simple dont le but est uniquement pratique. Parfois il faut s’atteler à de vieilles notions, se rappeler de vieux apprentissages. Ou les remettre à jour. Car nous n’avons pas forcément appris l’orthographe si bien que cela, enfants. Pour ma part, je me vérifie très souvent car j’en ai toujours besoin. Le dictionnaire est un très vieil et fidèle ami et je te le recommande.

Si tu penses à d’autres mots, n’hésite pas à les poster en commentaire, ton geste servira à toute la communauté. Un écrivain prévenu vaut mieux que deux écrivains non prévenus !

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Le book trailer ou bande-annonce de livre

Le book trailer ou bande-annonce de livre

 

A quoi sert le book trailer ?

 

Tu as terminé ton roman et tu as trouvé un éditeur ou tu t’édites. Dans les deux cas, tu sais  qu’il faut faire un maximum de promotion pour que ton livre soit remarqué dans la marée de livres publiés chaque année. Tu sais qu’il est devenu impensable de laisser ton éditeur tout faire en te croisant les doigts -sauf, cas que je souhaite du fond du coeur mais qui semble improbable- s’il a décidé de soulever ciel et terre pour faire un best-seller de ton roman. Et là, il misera vraiment sur la promotion de ton livre. Sinon ? Sinon, bats-toi pour que ton livre existe. Les réseaux sociaux sont devenus incontournables. Je sais que tu n’aimes pas te transformer en commercial. Moi non plus. Et pourtant, il le faut…

Alors autant rendre les choses les plus ludiques possibles.

Un des moyens de promotion efficace de ton livre est la bande-annonce de film. Comme la langue anglo-saxonne nous grignote, je te parlerai de book trailer. Qui dit bande-annonce de livre ? Personne, je le crains.

Un bon book trailer sert à montrer ton livre, le défendre, piquer la curiosité, et au mieux le vendre.

C’est très amusant de fabriquer un book-trailer. Pour peu que tu aimes l’image et le montage, ce qui est mon cas, tu t’amuseras en créant ton book-trailer. Celui-ci fait… 41 secondes ! Mais cela suffit.

Pour feuilleter Le Cheval de l’Irlandais, c’est ici.

Comment fabriquer un book trailer?

 

Techniquement, c’est facile. Tu montes des images et tu écris un texte dessus ou tu enregistres une voix off (la tienne ira très bien) ou tu places une musique, ou un peu des deux ou des trois. Ce n’est jamais qu’un diaporama amélioré, au fond. Maintenant si tu disposes de moyens financiers plus conséquents, tu peux faire appel à quelqu’un qui fabriquera ce trailer à ta place et plus professionnellement.

  • La voix off : tu peux t’enregistrer sur ton portable avec un micro-cravate si tu ne disposes pas d’un micro.
  • La musique : tu la trouves sur un site de musiques libres de droits (y compris commerciaux). Ou tu payes quelques royalties. Il existe énormément de sites qui te proposent de la musique payante ou gratuite. Lis bien les conditions. Tape simplement « musique libre de droits » sur Google. Il existe même l’excellente et généreuse chaîne YouTube La Musique Libre qui t’offre des musiques qui te permettent la monétisation de tes vidéos : c’est ici.
  • Le texte : tu l’écris directement avec le logiciel de montage. Tu trouveras des logiciels de montage gratuits en ligne. J’utilisais Kizoa, maintenant j’utilise Movie Maker qui est parfait. (Kizoa marqué sur le trailer, ça manque de chic…)
  • Les images : tu les trouves sur des sites d’images en lignes (libres de droits commerciaux aussi) ou tes propres photos. J’utilise Canvas.

Que mettre dans le book trailer ?

 

La fonction du trailer est de soulever la curiosité de la personne qui le voit et lui donner envie d’acheter ton roman. Il doit donc y avoir du mystère, du suspense, le titre de ton roman et ton nom, le lieu où se procurer ton livre si ce n’est pas en librairie (par exemple, sur mon dernier trailer, j’ai indiqué clairement que mon livre est distribué par Amazon.)

  • Il faut recréer en une minute ou deux l’atmosphère de ton livre et permettre au spectateur de savoir immédiatement aussi de quel genre littéraire et histoire il s’agit.
  • Et de présenter tes personnages principaux.
  • En dire assez mais pas tout… Il ne s’agit donc pas de dévoiler la fin de ton roman. Ne jamais spoiler.
  • Evidemment, il ne s’agit pas de perdre le spectateur : il faut que le montage soit court et très dynamique.
  • Tu donnes un ou deux éléments d’intrigue, et tu utilises des mots forts, voire clichés, « un suspense haletant », ce genre de choses…
  • Tu intègres aussi la couverture de ton roman au montage. Tu peux la placer au début, à la fin, ou les deux.

Bien entendu, accompagne ton trailer du lien qui mène directement à la page de vente de ton livre.

Où montrer ton book trailer ?

 

  • Sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Pinterest, partout où les choses se passent en ce moment.
  • Dans ton courriel aussi.
  • Sur Babelio, la plus grande des bibliothèques virtuelles en ligne, très consultée. Et il en existe d’autres.
  • Si tu fais appel à des blogueurs littéraires en leur demandant gentiment de lire ton roman et d’avoir une critique sur leur blog, tu peux également le leur envoyer.

Et à part le book trailer ?

 

Tu peux innover, inventer un autre format. C’est ce que j’ai fait pour Le Cheval de l’Irlandais. J’avais créé un trailer. Puis je me suis dit qu’un bout de lecture serait bien aussi. Aussitôt pensé, aussitôt réalisé. J’ai réitéré avec mon pamphlet, Brisez vos chaînes et vivez ! 

 

Pour feuilleter Brisez vos chaînes et vivez ! c’est ici.

 

Puis j’ai créé un autre format encore : un montage de citations prises dans mon pamphlet. Je n’ai jamais vu ces deux formats. Ils me sont venus très spontanément.

Et sans doute peux-tu créer autre chose, toi aussi.

 

Pour feuilleter Brisez vos chaînes et vivez ! c’est ici.

 

Mais le format du book trailer, c’est quand même la bande-annonce comme pour un film. Là, les gens commencent à en avoir l’habitude, donc tu ne les surprendras pas par ton format. Et ils sauront exactement à quoi ils ont affaire avec ton trailer.

Je ne suis pas une professionnelle du montage et de la vidéo. Tu trouveras sur internet des book trailers très professionnels. Ce que j’ai créé n’est là que pour te montrer que même sans mettre de fonds, tu peux quand même réaliser toi-même quelque chose d’intéressant. Fais preuve de créativité, c’est tout. Et quand on écrit, on est créatif, n’est-ce pas ?

Et toi, as-tu déjà créé un book trailer pour ton roman ? Ou vas-tu le faire ?

Comment non ? Au travail !

Et c’est amusant.

 

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Les tribulations d’un auteur auto-édité et les leçons à en tirer

Quand le jour de lancement de ton livre…

 

Hier, jour de lancement du pamphlet, un énorme bug a empêché que ton courriel parte pour te prévenir ! Je sais que tous les abonnés du blog n’ont malheureusement pas tous reçu leur courriel ! Je t’explique cela plus bas.

Mais avant, je copie approximativement ce courriel que je t’avais envoyé hier matin, si tu es abonné au blog, car je ne sais pas si tu l’as reçu, si tu l’as lu. Si c’est le cas, tu peux aller plus bas tout de suite. Sinon lis ceci :

 » Brisez vos chaînes et vivez ! Sortir du prêt-à-penser vient de paraître sur Amazon. Avec la couverture, le titre et le sous-titre choisis par la communauté d’Osez écrire votre roman.

Le e-book et le livre broché se trouvent ici. 

J’offre un MODULE de la formation « Ecrire votre roman de A à Z » à toute personne qui m’envoie la capture d’écran de son achat sur Amazon à laure@osez-ecrire-votre-roman .La valeur du MODULE dépasse largement la valeur monétaire du livre. Cette offre est valable sur le papier broché ou le e-book.

C’est le MODULE n°1 de la formation : comment trouver des idées de roman, les trier, rédiger l’argumentaire de ton roman pour être certain de partir sur une bonne base, et 36 idées universelles d’histoires pour réveiller ton imagination… Du très important, tu vois. C’est un audio accompagné de Notes.

De plus, j’offre le e-book à toute personne qui achète le livre papier, en plus du Module de la formation.

Je ne vais pas maintenir cette offre éternellement, tu t’en doutes.

N’hésite pas à me laisser un commentaire rapidement sur Amazon, tu peux le faire dès aujourd’hui si tu as lu les 15 jours de lecture offerte : tu sais vraiment de quoi on parle… Et ça m’aidera dans le classement Amazon.

Je sais que mon livre papier et e-book n’est pas toujours accessible à l’étranger, et j’en suis désolée. Je cherche à y remédier.

Merci à toute la communauté pour son soutien dès le début de cette aventure. Je tiens beaucoup à ce livre pour des raisons idéologiques évidemment, mais aussi parce qu’il m’a permis de nouer de jolis liens avec un grand nombre de membres d’Osez écrire votre roman.

Maintenant, j’espère que ce livre cheminera, sera lu, partagé, que le bouche-à-oreille fonctionnera car je suis persuadée de l’importance et l’urgence du message qu’il véhicule. »

Brisez vos chaînes et vivez !

Et maintenant, je te raconte ma journée démente qui est une bonne source d’apprentissage pour un auteur auto-publié :

 

Si tu croyais qu’écrire est le plus difficile… Si tu pensais que c’est d’éditer aussi…

Et bien non, comme si ça n’est pas assez difficile, il faut aussi communiquer, partager, vendre…

Tu imagines un réalisateur qui ne fait pas la promotion de son film ? Mort, le film, qu’il soit chef-d’œuvre ou navet. Du reste, le navet a de bien meilleures chances avec une bonne promotion qu’un chef-d’œuvre sans promotion. Car personne ne saura qu’il existe.

Un réalisateur a quand même de la chance : même s’il se tourne un peu les pouces pour la promotion, les acteurs sont là pour la faire.

Mais toi, écrivain obscur ? Tu ne comptes que sur tes propres forces.

Hé bien, tu te démènes, tu fais ton maximum, tu préférerai écrire mais comme tu aimes ton livre et tes lecteurs, tu partages des extraits, tu en parles, tu fais même un beau cadeau d’une valeur réelle, pas un gadget de pacotille. Et pourtant, tu n’es pas à l’abri d’une mauvaise surprise. Le jour de parution de ton roman, tu envoies un mail à ta communauté pour la prévenir. Tu lui avais dit que tu le ferais, d’ailleurs.

C’est donc le grand jour et tu envoies ton mail vers 8 heures. Vers 11 heures, tu comprends que quelque chose ne tourne pas rond : pas un seul mail, pas un seul retour, alors que tu reçois chaque jour depuis des mois des mails de soutien,d’encouragement, d’intérêt pour ton travail, pour ton écriture, pour les 15 extraits du livre que tu as partagé les 15 derniers jours. A tel point qu’il t’est difficile de répondre à tout le monde ! Et là, le livre est sorti et rien. Calme plat. Ta boîte mails est plus silencieuse qu’une carpe. Tu saisi vite que le mail n’est pas parti. Tu vas sur ton auto-répondeur ( c’est la plate-forme à partir de laquelle tu envoies les mails aux abonnés de ton blog) et tu découvres que l’envoi mouline, mouline, mouline… Il n’est jamais parti ! Tu envoies deux SOS : que se passe-t-il ? débloquez mon mail ! laissez-le partir !

Vers 13 heures, tu reçois un message : on s’excuse, on est désolé, on a un problème, on fait tout pour réparer au plus vite.

Tu attends, tu vois que c’est toujours bloqué, tu supprimes le mail, tu en renvoies un autre, il ne part toujours pas, tu renvoies un mail… Après cela, tu n’as même plus accès du tout à ton auto-répondeur, le bug est intégral. Vers 16 heures, tu comprends que ça se débloque un peu, que quelques mails sont partis car tu commences à recevoir quelques mails de tes abonnés. Vers 19 heures, tu admets que tout le monde ne l’a pas reçu et tu n’as toujours pas accès à ton auto-répondeur.

Que crois-tu que j’ai fait durant toute cette journée ?

Je ne me suis pas lavée, je n’ai pas mangé, je n’ai pas décollé de mon ordinateur et de mon téléphone portable. Pas le temps. J’ai ameuté le ciel et la terre, les copines et les copains, les amis et les amies, les connaissances qui aiment la littérature et les idées, les collègues de blog :

A 20 heures, Brisez vos chaînes et vivez ! était :

  • Classement des meilleures ventes d’Amazon: 3.096 en Livres
    • n°1 dans Idées politiques (Livres)
  • Classement des meilleures ventes d’Amazon: n°2.701 dans la Boutique Kindle
    • n°3 dans Idées politiques (Boutique Kindle)

J’avais évité le désastre ! Car si l’algorithme d’Amazon ne remarque pas un livre dès les premières heures de sa mise en ligne, il disparaît dans les abîmes d’Amazon corps et biens. Il coule dans les abysses des millions de livres publiés sur cette plate-forme…

Pourquoi t’avoir raconté ma mésaventure ? Parce que j’ai pris une bonne leçon.

Une leçon de courage et d’endurance parce que je n’ai rien lâché.

Une leçon d’humilité parce qu’on ne contrôle rien dans la vie à par soi et son sang-froid, ses émotions.

Une leçon d’organisation enfin car j’aurais dû prévenir mes amis et connaissances par téléphone avant-hier (impossible hier puisque je mettais les fichiers en ligne avec une amie.) Ne pas avoir à le faire aujourd’hui et dans ces conditions. L’urgence n’est jamais souhaitable.

On apprend tous les jours. Mon organisation sera meilleure encore pour la prochaine publication. C’était très bien mais très bien ne suffit pas : en cas de grain de sable dans les rouages…

Brisez vos chaines et vivez !

Et puis j’ai pensé à ceci pour mes amis à l’étranger, et vous êtes très nombreux.

 

J’ai relevé tous les pays où l’on trouve Brisez vos chaînes !

France : www.amazon.fr

Etats-Unis : www.Amazon.com

Angleterre : www.amazon.co.uk

Allemagne : www.amazon.de

Espagne : www.amazon.es

Italie : www.amazon.it

Hollande : www.amazon.nl

Japon : www.amazon.co.jp

Inde : www.amazon.in

Canada : www.amazon.ca

Brésil : www.amazon.com.br

Mexique : www.amazon.com.mx

Australie : www.amazon.com.au

Et toi, connais-tu les tribulations de l’auteur autoédité ? De l’indé, comme on dit dans le jargon ? As-tu une anecdote à nous raconter ?

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Tout ce que tu veux écrire sans le savoir ! Et qui va accrocher ton lecteur

À quoi ça sert un livre ? À susciter des réactions !

 

Un livre peut susciter tant de réactions ! Et toi, que demandes-tu à ton roman ? Sais-tu vraiment ce que tu veux écrire ? Que veux-tu qu’il provoque chez ton lecteur ?

Des émotions ? Des sentiments ?

Certains romans provoquent la joie ou la tristesse, l’étonnement ou la déception, l’empathie ou le dégoût, voire l’indignation.

Des réparations ?

Certains autres nous font revivre des émotions enfouies, des deuils mal fagotés, des erreurs regrettées… Ils peuvent nous aider à digérer des émotions mal vécues, enfouies…

De la fraîcheur ?

Retrouver des sentiments francs, des sentiments de bonheur.

Remettre les pendules à l’heure ?

En utilisant des sentiments de gêne, de trouble. Nous amener à réfléchir, nous remettre en question. Bousculer nos croyances, ouvrir notre esprit, nous apprendre.

Vivre plus fort ?

Certains livres remplissent d’effroi ou d’espoir, ou encore de tendresse, peu importe ; ce qui est important, c’est la force des émotions et sensations. N’écris pas tièdement. Écris puissamment. Ose.

 

Marcel¨Proust
www.osez-ecrire-votre-roman.com

Obliger à voir la vérité ?

Certains font revivre des émotions oubliées, affolent ta raison, te forcent à regarder le monde plus lucidement. Te confrontent à la réalité. La tienne, ou celle de l’autre, ou encore celle de la société.

Provoquer le changement ?

Car certains romans révèlent un besoin. Partir découvrir le monde, devenir quelqu’un d’autre, pratiquer un autre métier, se rapprocher d’un parent oublié… Balancer une part de nous-mêmes, construire, ou reconstruire. Et tu changes ton existence suite ta lecture.

Vibrer ?

Ton roman peut susciter tant de choses : irritation, amour, empathie, émotions, sensations, ouverture, regrets, amertume, distanciation, sympathie… On ouvre un livre dans une vie morne qui ne nous ressemble pas. Et soudain, on se sent différent, présent au monde, à soi. Sorti de la torpeur.

Car ton livre peut provoquer des résistances qui finissent par s’affaisser, des révélations, des envies, des émotions nouvelles, des sensations perdues, des outrances, des folies, des rires, tant d’autres réactions encore, et aussi :

Décupler la sensation d’être au monde ?

Comme vivre deux fois en même temps. Tu es le héros quand tu lis. Le lecteur et le héros. Tu sens deux fois, tu vis deux fois, tu parles pour deux, tu respires pour deux, tu vibres deux fois. Pour toi et le héros.

Et c’est pareil quand tu écris. Tu es toi et ton héros, et tous tes autres personnages. Tu te démultiplies. Tu es puissant quand tu imagines. Le créateur est tout puissant. Et tu rends ton lecteur puissant.

Goûter ?

Ton roman peut laisser tant de goûts différents en bouche… Certains te font éprouver des sensations engourdies ou étouffées, ou pire la folie, la peur, ou réveillent tes désirs refoulés. D’autres éveillent le manque, la satiété ou le dégoût. Un livre se goûte.

Inviter la vérité ?

Certains romans provoquent une révélation. Te forcent à regarder des faces de toi que tu ne voulais pas voir. À accepter ce que tu refusais, apprendre ce que tu ignorais. Comprendre ce que tu ne saisissais pas. T’assumer. Te responsabiliser.

 

Léon Tolstoï
www.osez-ecrire-votre-roman.com

Ton livre est un ami mais quel genre d’ami ?

L’ami qui provoque le doux confort de l’habitude ou l’ami qui réveille ce qui est endormi en toi? Cela dépend du livre. Chat qui ronronne ou chien qui aboie ? Les deux sont utiles.

Provoquer ?

Le livre qui surprend, apprend, donne envie d’autre chose… Le livre qui bouscule mais auquel on adhère, ou qu’on rejette, choqué ? C’est ce que j’ai écrit avec Brisez vos chaînes et vivez ! Sortir du prêt-à-penser. Certains lecteurs l’aimeront beaucoup, d’autres le détesteront beaucoup. D’ailleurs c’est un pamphlet, pas un roman. Car tout pamphlet est un lire qui dérange, et hurle ce que certains pensent tout bas sans oser le crier. Un pamphlet gueule, un pamphlet ne chuchote pas.

Consoler ?

Est-ce un roman qui accompagne dans la douceur d’un moment choisi de repos, de rêverie ? Car tu peux offrir à tes lecteurs un instant de répit, de soulagement, de tendresse, de poésie pour se dresser en douceur contre ce monde brutal. Un livre qui caresse, réconforte, cajole.

Tout est possible ; mais c’est toi qui choisis, toi qui écris. Toi qui décides.

Parlons de ton livre

 

Écris en te posant des questions :

Est-ce un roman ? Un pamphlet ? Un recueil de poèmes ? Une pièce de théâtre ? Autre chose ? Et qu’y mets-tu ? A l’intérieur ? Au-delà de l’intrigue, des personnages, de l’enveloppe, des techniques d’écriture ?

Quels messages, quelles valeurs, quels sentiments, quelle vision de la vie, de la société, des hommes ? Quel univers ? Que veux-tu montrer ou prouver ou démontrer ? Ou évoquer ? Ou dénoncer ? Ou exposer ? Ou dévoiler ? Et susciter comme réactions ? Emotions ? Sensations ? Pensées ? Réflexions ?

Cet article est inhabituel : je l’ai écrit pour te demander de te demander ce que tu veux écrire, et pourquoi ? Que désires-tu montrer et pourquoi ? Ce sont des questions extrêmement importantes car elles peuvent donner une profondeur incroyable à ton roman si tu sais y répondre. Si tu sais exactement ce que tu veux mettre dans ton roman. Et qui dit profondeur dans l’univers romanesque dit émotion. Or s’il y a réellement émotion pour le lecteur, tu as gagné la partie : ton lecteur va s’attacher à ton univers, ta vision, tes personnages, tes messages qu’ils soient évidents ou plus discrets.

Cette vision, tu la creuses, tu l’approfondis en écrivant ton roman. Il n’est pas certain qu’elle se déploie entièrement à toi dès le départ. En général, ce que tu veux vraiment écrire se dévoile à toi en cours d’écriture. C’est alors que tu dois t’enfoncer dans la brèche et creuser. Ne passe pas à côté. Toute la saveur de ton roman est là : dans ce que tu ne dis pas mais suggère, ce qui ne saute pas aux yeux en te lisant mais saute aux yeux quand ton lecteur ferme ton livre.

 

Marie-Jeanne Roccoboni
www.osez-ecrire-votre-roman.com

Et puis : écrire un roman, n’est-ce pas un merveilleux moyen de te connaître mieux ?

 

D’éclaircir tes pensés ? Clarifier tes émotions ? Guérir ou soulager des parties de nous usées ou fatiguées ou ébranlées, écorchées, abimées ?

Les choix mêmes de ce que tu désires partager à ton lecteur ne révèlent-ils pas quelque chose de toi ? Sur quoi écris-tu au fond ? L’injustice ? La trahison ? La difficulté de vivre ? La peur de la mort ? De la vie ? La perte ? L’amour ? La famille ? La folie ? La terreur ? La violence ? La beauté ? Le voyage ? L’identité ? L’insécurité ? Le bonheur ? La fidélité ? L’amitié ? Et je pourrais continuer.
Sur quoi écris-tu ? Quelles valeurs défends-tu ou exposes-tu ? Qu’aimerais-tu que ton lecteur comprenne ou ressente ?

Même quand on n’écrit pas sur nous, ce que nous écrivons nous révèle.

Cet article est sans doute un peu confrontant mais utile : si tu te poses les bonnes questions, tu peux donner une énorme force à ton roman. Et accrocher ton lecteur. Il n’oubliera jamais ton histoire et ce qu’il a ressenti en la vivant. En fermant ton livre, il lui restera un parfum, une sensation, une émotion qui ne le quitteront plus.

Et toi, quel roman veux-tu écrire ?

 

Avant de te quitter, je te donne le lien pour continuer à lire mon pamphlet Brisez vos chaînes et vivez ! en avant-première avant sa sortie : c’est ici. C’est le Jour 3. Et ça secoue. Comme je l’ai voulu.

Et toi, quel livre écris-tu ? Qu’est-ce qui va vraiment accrocher ton lecteur ?

À bientôt, dans les commentaires.

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Compte d’éditeur ou compte d’auteur ? Une différence cruciale

ÉDITER À  COMPTE  D’ÉDITEUR  OU  À  COMPTE  D’AUTEUR ?

 

La différence est cruciale pour toi et l’avenir de ton livre.

Comment ne pas tomber dans le piège de payer pour être édité ? En sachant faire la différence entre véritable éditeur et prestataire déguisé en éditeur.

J’en ai assez de voir des gens qui débutent dans l’écriture être en butte à des gens qui déguisent leurs véritables intentions… L’édition est une jungle pour l’écrivain débutant !

Je t’explique tout dans la vidéo ci-dessous afin que tu ne tombes pas dans le piège.

Et si tu as envie d’en savoir davantage sur la chaîne du livre, vraiment comprendre ce qu’implique l’édition de ton livre, lis également l’article que j’avais consacré à ce sujet. Qui travaille pour que ton livre soit enfin montré dans une librairie ? Comment fonctionne cette industrie ? Car, oui, n’en doute pas, si l’auteur est un artiste et un intellectuel, l‘éditeur, lui, est un homme d’affaire avant tout. Editer un livre, ce n’est pas si simple…

Mais tout d’abord, la vidéo :

 

Et toi, as-tu déjà eu affaire à ce genre de ʺmalentenduʺ ?

 

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Notre-Dame de Paris et Victor Hugo : la puissance des mots !

Notre-Dame et Victor Hugo : la puissance des mots et la mémoire collective

 

Quand Notre-Dame de Paris et Victor Hugo se rencontrent, cela donne un chef-d’œuvre d’ironie, de style, d’intelligence, de grandeur. Hugo ose tout, invente tout. Son style est éblouissant, brillant, il vole de mots en mots, semble planer comme un aigle, survoler Paris, les toits, la cathédrale, la Seine, le monde des hommes enfin.

Rien ne lui échappe, la destruction de Paris, du patrimoine architectural de toute la France et il a lutté contre avec succès ; rien ne lui échappe, les hommes malheureux, les détraqués, les méchants, les soumis, les insoumis, les victimes comme Quasimodo, les salauds comme Frollo, les bourgeois, les étudiants, les très pauvres, les moins pauvres, les riches… Un œil d’aigle et un cœur énorme, tel était Hugo.

Après ce qui vient de se passer et qui nous stupéfait tous, et nous bouleverse, il fallait que je dise quelques mots de Victor Hugo et de la puissance des mots. Jamais Hugo n’a été aussi présent dans nos cœurs qu’aujourd’hui, car Notre-Dame est frappée, abîmée, incendiée. Et ce qui vient à notre inconscient collectif en songeant à Notre-Dame, c’est Hugo, Quasimodo, Esméralda ! Ils sont liés les uns aux autres dans notre mémoire, notre culture, notre inconscient. C’est cela la puissance des mots. Qu’un roman soit si puissant, c’est émouvant. Qu’un écrivain soit aussi présent, et si longtemps après sa mort, c’est bouleversant. On estime que deux millions de Français l’avait suivi jusqu’à sa tombe le jour de son enterrement…

Et cela en dit long sur l’homme et son besoin d’histoires, de littérature, de poésie, de mythes. Non, la littérature n’est pas morte. Oui, le roman est bien vivant. Je te laisse à la vidéo que tu peux regarder ici ou sur YouTube.

 

Un extrait de Notre-Dame de Paris ; où Victor Hugo personnifie tout avec un art consommé :

 

« Et la cathédrale ne lui était pas seulement la société, mais encore l’univers, mais encore toute la nature. Il ne rêvait pas d’autres espaliers que les vitraux toujours en fleur, d’autre ombrage que celui de ces feuillages de pierre qui s’épanouissent chargés d’oiseaux dans la touffe des chapiteaux saxons, d’autres montagnes que les tours colossales de l’église, d’autre océan que Paris qui bruissait à leurs pieds.
Ce qu’il aimait avant tout dans l’édifice maternel, ce qui réveillait son âme et lui faisait ouvrir ses pauvres ailes qu’elle tenait si misérablement reployées dans sa caverne, ce qui le rendait parfois heureux, c’étaient les cloches. Il les aimait, les caressait, leur parlait, les comprenait. Depuis le carillon de l’aiguille de la croisée jusqu’à la grosse cloche du portail, il les avait toutes en tendresse. »

 

Un autre extrait de Notre-Dame d’un lyrisme et d’un souffle magiques :

 

« On ne saurait se faire une idée de sa joie les jours de grande volée. Au moment où l’archidiacre l’avait lâché et lui avait dit : Allez, il montait la vis du clocher plus vite qu’un autre ne l’eût descendue. Il entrait tout essoufflé dans la chambre aérienne de la grosse cloche ; il la considérait un moment avec recueillement et amour ; puis il lui adressait doucement la parole, il la flattait de la main, comme un bon cheval qui va faire une longue course. Il la plaignait de la peine qu’elle allait avoir. Après ces premières caresses, il criait à ses aides, placés à l’étage inférieur de la tour, de commencer. Ceux-ci se pendaient aux câbles, le cabestan criait, et l’énorme capsule de métal s’ébranlait lentement. Quasimodo, palpitant, la suivait du regard. Le premier choc du battant et de la paroi d’airain faisait frissonner la charpente sur laquelle il était monté. Quasimodo vibrait avec la cloche. Va ! criait-il avec un éclat de rire insensé. Cependant le mouvement du bourdon s’accélérait, et à mesure qu’il parcourait un angle plus ouvert, l’œil de Quasimodo s’ouvrait aussi de plus en plus phosphorique et flamboyant. Enfin la grande volée commençait, toute la tour tremblait, charpentes, plombs, pierres de taille, tout grondait à la fois, depuis les pilotis de la fondation jusqu’aux trèfles du couronnement. Quasimodo alors bouillait à grosse écume ; il allait, venait ; il tremblait avec la tour de la tête aux pieds. La cloche, déchaînée et furieuse, présentait alternativement aux deux parois de la tour sa gueule de bronze d’où s’échappait ce souffle de tempête qu’on entend à quatre lieues. Quasimodo se plaçait devant cette gueule ouverte ; il s’accroupissait, se relevait avec les retours de la cloche, aspirait ce souffle renversant, regardait tour à tour la place profonde qui fourmillait à deux cents pieds au-dessous de lui et l’énorme langue de cuivre qui venait de seconde en seconde lui hurler dans l’oreille. C’était la seule parole qu’il entendît, le seul son qui troublât pour lui le silence universel. Il s’y dilatait comme un oiseau au soleil. Tout à coup la frénésie de la cloche le gagnait ; son regard devenait extraordinaire ; il attendait le bourdon au passage, comme l’araignée attend la mouche, et se jetait brusquement sur lui à corps perdu. Alors, suspendu sur l’abîme, lancé dans le balancement formidable de la cloche, il saisissait le monstre d’airain aux oreillettes, l’étreignait de ses deux genoux, l’éperonnait de ses deux talons, et redoublait de tout le choc et de tout le poids de son corps la furie de la volée. Cependant la tour vacillait ; lui, criait et grinçait des dents, ses cheveux roux se hérissaient, sa poitrine faisait le bruit d’un soufflet de forge, son œil jetait des flammes, la cloche monstrueuse hennissait toute haletante sous lui, et alors ce n’était plus ni le bourdon de Notre-Dame ni Quasimodo, c’était un rêve, un tourbillon, une tempête ; le vertige à cheval sur le bruit ; un esprit cramponné à une croupe volante ; un étrange centaure moitié homme, moitié cloche ; une espèce d’Astolphe horrible emporté sur un prodigieux hippogriffe de bronze vivant. »

Alors, comme dirait Louis Aragon, qui avait écrit une anthologie poétique, qui n’est plus, je crois, éditée : avez-vous lu Victor Hugo ?

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Ecrire un pamphlet : une expression de la liberté !

Un pamphlet, qu’est-ce que c’est ?

 

Le pamphlet est un genre littéraire relativement peu usité. Et pourtant tellement important ! Sur le peu de pamphlets écrits, énormément ont connu un grand succès. Et ce n’est pas hasard : le pamphlet dit ce que personne ne veut entendre. Celui qui écrit un pamphlet use de son droit à s’exprimer sans tabous. Le pamphlet est donc une arme. Il contre le pouvoir. Il est évidemment plus facile et moins dangereux de le faire éditer ou circuler dans une société dite démocratique. Mais même dans ces sociétés-là, il peut être interdit par la censure.

Le Larousse nous dit : nom masculin (mot anglais.) Écrit satirique généralement court et violent, dirigé contre quelqu’un, une institution, un groupe, etc.

Le Robert : nom masculin (XVIIIe ; « brochure », 1653 ; mot anglais ; altération de Pamphlet, comédie en vers latins du XIIe.) Court écrit satirique, qui attaque avec violence le gouvernement, les institutions, la religion, un personnage connu.

 

Crédit photo : Denis Bocquet

Synonymes du mot pamphlet :

 

– Diatribe

– Factum

– Libelle

– Brûlot

L’auteur de pamphlet est un pamphlétaire

 

Me voici donc pamphlétaire ! S’il y avait bien une chose que je ne pensais jamais écrire de mon existence, c’était bien le pamphlet ! L’inspiration attend son heure… Elle surgit quand nous sommes prêts.

C’est aussi pour cette raison que je rédige cet article : j’ai rédigé un énorme pamphlet : « Brisez vos chaînes et vivez ! Sortir du prêt-à-penser »

Le pamphlet, historiquement

 

Le pamphlet se rédigeait sur une, deux, quelques pages. Il se distribuait parfois comme un tract, se publiait dans un journal, se placardait sur un mur à la sauvette. Il circulait aussi sous le manteau. Il a du reste envoyé bien des pamphlétaires devant la justice. Car le pamphlétaire a souvent été attaqué et censuré. Souviens-toi des ennuis que connut Zola lors de la sortie de sa lettre J’accuse… ! Condamné par la justice, il dut s’exiler à Londres !

Au fil du temps, le pamphlet s’est étoffé. Aujourd’hui on écrit des pamphlets qui sont des livres de cent, deux cent pages. Mon pamphlet compte 270 pages. Et je ne l’attendais même pas !

C’est la censure, alors ?

 

Pour Zola, ça l’a été. et pour d’autres. Une victime très récente est l’immense Michel Onfray : après avoir lu sa lettre pamphlétaire au président sur sa chaîne de T.V internet, il s’est vu éjecté d’une émission de santé sur la 5 ! Il a donc écrit une deuxième lettre au président beaucoup plus saignante, et s’est vu aussitôt à nouveau éjecté des médias et confisquer la salle qui lui était prêtée à Caen pour donner les conférences de son Université populaire (entièrement financée par lui !) C’est donc de la censure pure et simple. Il n’y a plus guère que Frédéric Busnel (merci) pour l’inviter aujourd’hui (à La Grande Librairie.) C’est ahurissant et cela en dit long sur ce que nous nommons pompeusement notre démocratie. N’oublions pas que Michel Onfray est un écrivain et philosophe génial et nous avons peu de génies littéraires sous le coude en France…

Rien n’a changé. Écrire un pamphlet est donc toujours un acte de courage car un pamphlet peut soulever de surprenantes et violentes réactions. Au fond, le pamphlétaire est un lanceur d’alerte.

 

Crédit photo : yabasan

Pourquoi écrire un pamphlet ?

 

Le pamphlet est un texte contestataire. Quand on n’a rien à contester, on n’écrit pas un pamphlet. Car l’auteur y défend une cause ou une idée. Il se moque et critique ses opposants, personnes, régime, institutions. Il prend à partie son lecteur car il désire que celui-ci prenne position en faveur de ce qu’il défend. L’argumentation du pamphlétaire est vive, décisive. Il ne prend pas de pincettes. Il blâme, accuse, défend aussi des gens, des idées, etc. Il peut aussi proposer ses solutions, ou donner des pistes de réflexions.

Le pamphlet est donc un genre polémique : virulent, vif et dynamique, parfois agressif, violent ou satirique. Il s’indigne et indigne son lecteur avec lui. Le pamphlet doit être explosif. On est loin du politiquement correct. De la bien-pensance et la bienséance. L’idée est de réveiller la conscience endormie des gens, de dévoiler la vérité. Il existe une dimension provocatrice dans le pamphlet.

Le pamphlet n’attend cependant pas de réponse. L’auteur expose sa vérité. Il se fout des débats. Même s’il use par moments de la satire, parfois même de la grossièreté (cela fait partie de la tradition du pamphlet), même s’il peut faire rire, le pamphlet est au fond plutôt écrit sur le ton de la gravité car il accuse ce qu’il faut combattre. Il montre la voie. Son message est sérieux, souvent profond.

Comment écrire un pamphlet ?

 

Honnêtement, il faut vraiment avoir envie de changer quelque chose, quelqu’un, une institution, une mentalité, la société, peu importe, mais il faut vraiment avoir envie d’un changement. Très profondément. Sans cela, le pamphlet ne pas sera vibrant, il ne touchera pas. Il sera fade et sans corps. Le pamphlet, tu l’écris avec tes tripes ou tu ne l’écris pas. Car il faut l’écrire en prenant le risque de te tromper, faire erreur, et également d’avoir des détracteurs, des mécontents, des railleurs. Tu dérangeras bien davantage qu’avec un roman.

Alors comment écrire un pamphlet ? Avec tes tripes !

Stylistiquement et dans son contenu, le pamphlétaire peut user :

– De noms, adjectifs, verbes dépréciateurs.

– D’interrogations oratoires qui ne demandent pas de réponse. C’est affaire d’alpaguer le lecteur par le col, soit pour lui faire admettre qu’il a raison, soit pour retenir son attention, soit pour l’indigner.

– D’ironie, de moquerie, voire d’insolence ou même de provocation.

– De satire, de caricature.

– D’accusation, de blâme. On pointe du doigt la faute. On le charge.

– De grossièreté volontaire car les gros mots, les insultes frappent le lecteur et le réveillent. Elles ne sont pas gratuites et sont souvent amusantes.

– De pistes de réflexions

– De vérités

– D’un ton vif, rapide et fluide

– Souvent d’exclamations, donc de points d’exclamation.

– De lucidité

– De critique

– D’indignation

– De colère

– D’émotion

– De liberté de ton et d’expression

– D’analyse. Car pour critiquer, il faut d’abord analyser ce qu’on critique. On ne peut attaquer avec des arguments valables ce qu’on ne connait pas. Un pamphlet, même s’il utilise l’émotion pour toucher son lecteur, est toujours un ouvrage qui analyse mais sans la lourdeur d’un ouvrage théorique. Il rend attrayant à lire des réflexions qui, écrites autrement, ennuieraient souvent le lecteur. C’est pourquoi le ton du pamphlet est si important.

 

Crédit photo : Angela Schlafmütze

Le pamphlet et la liberté

 

Le pamphlet est aussi un exercice extrême de liberté littéraire et de liberté tout court. Puisqu’il est libre de ton, de vocabulaire, de choix de registre de mots, de pensées, de communication. De tous les genres littéraires, même s’il possède sa tradition, il est certainement le plus libre de tous et celui qui permet donc d’exercer sa liberté d’expression au plus près.

Alors, qu’est-ce que ça donne littérairement ? Dans la forme ? Le contenu ? Attention : ici le politiquement correct est anéanti. Attention : âmes timorées, sortez de la salle, ne lisez pas !

Des extraits de pamphlets célèbres

 

Oui ! Nous assistons à ce spectacle infâme des hommes perdus de dettes et de crimes dont on proclame l’innocence, tandis qu’on frappe l’honneur même, un homme à la vie sans tache ! Quand une société en est là, elle tombe en décomposition.

J’accuse…!  Zola

 

Que peut-il ? Tout. Qu’a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.

Mais ce gouvernement, ce gouvernement horrible, hypocrite et bête, ce gouvernement qui fait hésiter entre l’éclat de rire et le sanglot, cette constitution-gibet où pendent toutes nos libertés, ce gros suffrage universel et ce petit suffrage universel, le premier nommant le président, l’autre nommant les législateurs , le petit disant au gros : monseigneur, recevez ces millions, le gros disant au petit : reçois l’assurance de mes sentiments ; ce sénat, ce conseil d’état, d’où toutes ces choses sortent-elles ?

Napoléon le Petit, Victor Hugo

 

Nous pensons qu’entre autres fonctions, ces médias se livrent à une propagande qui sert les intérêts des puissantes firmes qui les contrôlent en les finançant et dont les représentants sont bien placés pour orienter l’information. Une telle intervention est généralement assez subtile : elle passe par la sélection de tout un personnel bien-pensant et par l’intériorisation, chez les journalistes et les rédacteurs, de certaines définitions de ce qu’il convient d’imprimer en priorité, conformément à la ligne politique de l’institution.

La fabrique de l’opinion publique, Noam Chomsky

Ici le contenu est digne du pamphlet mais la manière d’écrire n’est pas celle du pamphlet. Ce qui en résulte est un livre analytique extrêmement critique mais ce n’est pas un complétement un pamphlet car il touche l’intelligence mais peu l’émotion. Le pamphlet touche à l’émotion autant qu’à l’intelligence. Cette citation du Noam Chomsky est là pour que tu puisses faire la différence entre un pamphlet dans la tradition et un livre critique car les similitudes sont grandes par le contenu : toujours la quête de la vérité. Mais non par la forme.

 

Romain Gary

Retournons au pamphlet :

Car c’est bien de valets qu’ils ont besoin, là-haut. Alors on condamne des enfants à la faute perpétuelle, d’abord en leur apprenant à lire selon des méthodes dont on sait, depuis trente ans, qu’elles génèrent une clientèle massive pour les orthophonistes, puis en leur autorisant les graphies phonétiques, sanction logique de leur incompétence programmée. Le Crétin formaté par les contempteurs de l’orthographe n’aura plus même les moyens d’écrire aux prud’hommes pour protester contre son licenciement.

La Fabrique du Crétin : la mort programmée de l’école, Jean-Paul Brighelli

 

Mais ces hommes n’oublieront pas éternellement leur indigence, leur douleur et leur humiliation. Ils ne seront pas indéfiniment dupés par les grands appareils d’illusion, les décors artificiels à l’abri desquels la bourgeoisie maintient son impitoyable pouvoir.

Les chiens de garde, Paul Nizan

 

As-tu jamais prêté l’oreille aux plaisanteries que l’animateur d’un club de nuit fait sur ton compte, sur lui-même, sur le monde rétréci et misérable ? Écoute la publicité sur un laxatif et tu sauras qui tu es et comment tu es.

Ecoute, petit homme !  Wilhelm Reich

 

Ne pas haïr importe plus que l’illusoire amour du prochain, imaginaire amour, mensonge à soi-même, amour dilué, esthétique amour tout d’apparat léger, amour à tous donné, et c’est à dire à personne.

Ô vous, frères humains, Albert Cohen

 

Aussi, appelons-nous toujours à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.

Indignez vous ! de Stéphane Hessel

 

Ça vous embête de m’écouter parler si longtemps des imbéciles ? Eh bien, il m’en coûte, à moi, d’en parler ! Mais il faut d’abord que je vous persuade d’une chose : c’est que vous n’aurez pas raison des imbéciles par le fer ou par le feu. Car je répète qu’ils n’ont inventé ni le fer, ni le feu, ni les gaz mais ils utilisent parfaitement tout ce qui les dispense de penser par eux-mêmes. Ils aimeront mieux tuer que penser, voilà le malheur ! Et justement vous les fournissez de mécaniques ! La mécanique est faite pour eux. En attendant la machine à penser qu’ils attendent, qu’ils exigent, qui va venir, ils se contenteront très bien de la machine à tuer, elle leur va comme un gant. Nous avons industrialisé la guerre pour la mettre à leur portée. Elle est à leur portée, en effet.

Les grands cimetières sous la lune, Bernanos

Tu trouveras une énorme liste de pamphlets à lire sur Babelio  si cela t’intéresse. Et la plupart sont passionnants !

Et toi, as-tu parfois envie d’écrire des textes sans concessions ?

 

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Comment trouver l’inspiration ? Citations littéraires et grands auteurs

Comment trouver l’inspiration ? Chez les grands auteurs !

 

Quand trouver l’inspiration ne se fait pas en un claquement de doigts, plusieurs solutions s’offrent à toi :

  • aller faire un tour pour aérer ton cerveau et tes idées
  •  parfois prendre un grand verre d’eau pour l’oxygéner (je bois toujours avant et pendant l’écriture)
  • faire tout autre chose (de préférence quelque chose de manuel comme cuisiner, jardiner, faire du sport, etc.)
  • lire quelques pages d’un auteur préféré, écouter une musique qui t’évoque tout un univers proche de celui que tu veux décrire
  • entrer en méditation pour relâcher tes tensions et retrouver le calme
  • ou au contraire sauter sur place quelques minutes pour te réveiller et te stimuler
  • faire un câlin à ton chéri (e) ou tes enfants pour retrouver ta confiance en toi
  • te mettre en contact avec la nature
  • et j’en passe… Les stratégies personnelles ne manquent pas pour appeler l’inspiration, surtout si tu as de l’expérience car tu as fini par apprendre ce qui te convient le mieux.

Vivent les citations littéraires !

 

Une des stratégies issue de la PNL (programmation neuro-linguistique) pour s’aider à se mettre à l’action et poursuivre son but, quoi qu’il advienne, est très simple : elle consiste à placarder partout dans ta maison, et même dans ta voiture et sur ton lieu de travail, des citations inspirantes pour te rappeler sans cesse tes objectifs. Je l’ai détournée parce que je n’imagine pas ma maison pleine de citations sur ses murs. Je préfère lire les citations d’auteurs qui m’inspirent dans les carnets où je les note et surtout m’en servir, tu le sais, si tu me suis sur Facebook ou Instagram, comme source d’inspiration pour te parler et réfléchir plus profondément sur des points précis soulevés par les auteurs. En même temps, évidement, cela m’inspire à écrire, et je l’espère toi aussi puisque c’est le but.

Et puis de temps à autre, tu l’as peut-être remarqué, je me fais un petit plaisir, poussée par la joie de te le partager : une vidéo de quelques minutes où les citations inspirantes s’enchaînent. Avec une musique aussi car c’est l’un des principes de la PNL pour ancre une sensation dans le corps et le cerveau d’utiliser plusieurs canaux sensoriels. Avec les vidéos, nous avons la vue, l’écoute et la lecture qui s’activent en même temps, et c’est pourquoi je trouve l’enthousiasme pour écrire facilement quand j’en regarde une.

Pense à noter les phrases d’auteurs qui te frappent, t’inspirent quand tu lis un livre. garde un carnet à portée de main pour les jours où tu n’as pas l’enthousiasme, l’allant pour écrire, et lis quelques phrases qui t’inspirent. L’enthousiasme viendra peut-être sonner à ta porte !

Je te propose ici deux vidéos de citations inspirantes et littéraires, et te souhaite le meilleur pour ta créativité, ton inspiration et ton avancée dans tes projets d’écriture. Tu peux les regarder sur YouTube si tu préfères un grand écran. Et bien sûr les « liker » si tu les aimes !

Et toi, comment trouves-tu l’inspiration ?

 

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Pour aller plus loin encore :

Formations en ligne : tous les détails

Réécriture : tous les détails 

Mes livres : tous les détails

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Ecrire juste : la leçon d’écriture de Charles Aznavour

Charles Aznavour a écrit plus de 1000 chansons ; 1400 paraît-il !

 

Tu en connais forcément certaines puisque son énorme succès a fait que ses chansons ont toujours « tourné » sur les radios. Tu les aimes peut-être, ou pas du tout, ou tu les adores. Peut-être même admires-tu, comme moi, l’écriture de ses chansons au-delà de ses musiques et ses interprétations.

Je pense aussi aux talents d’acteur d’Aznavour ; il m’avait bouleversée dans Le tambour. Or le cinéma nourrit la littérature comme la littérature nourrit le cinéma.

Autodidacte, sorti de l’école à 10 ans, il est l’exemple même du talent, l’excellence, l’audace, la persévérance. Dire qu’il était incroyablement travailleur est un euphémisme. Il était tout ce que nous voudrions être, nous écrivains débutants et moins débutants qui ne sommes pas éclairés par la lumière des projecteurs.

Écrire comme Aznavour dans ce genre, la chanson populaire, c’est être rythmé, très clair, compréhensible à tous les mots, poétique, parfois humoristique, tendre, diffuser un message limpide, créer une histoire très visuelle comme un petit film, susciter des sensations, des émotions fortes -souvent bouleversantes- oui, je t’avoue avoir déjà pleuré en l’écoutant ! C’est aussi savoir inventer des formules lapidaires : quelques mots à peine mais extrêmement bien choisis pour qualifier une situation et déclencher une émotion. C’est écrire en trois mots ce qui aurait peut être écrit en trois pages ou en trois cent. C’est maîtriser l’art du raccourci. Charles Aznavour maîtrisait à la perfection cet art difficile.

Je te propose d’écouter, réécouter, lire quelques chansons pour notre inspiration, notre plaisir et apprendre de la technique impeccable d’écriture d’Aznavour.

Écrire, texte puissant qui tient parfaitement à sa seule lecture n’a même pas besoin du soutien de la musique et du chant. Je te propose sa lecture puis de l’écouter dit par Charles Aznavour qui était non seulement un grand interprète de la chanson mais aussi un immense comédien. Et observer comment il se représentait l’acte d’écrire :

Écrire

Rêver, chercher, apprendre
N’avoir que l’écriture et pour Maitre et pour Dieu
Tendre à la perfection à s’en crever les yeux
Choquer l’ordre établi pour imposer ses vues
Pourfendre

Choisir, saisir, comprendre
Remettre son travail cent fois sur le métier
Salir la toile vierge et pour mieux la souiller
Faire hurler, sans pudeur, tous ces espaces nus
Surprendre

Traverser les brouillards de l’imagination
Déguiser le réel de lambeaux d’abstraction
Désenchaîner le trait par mille variations
Tuant les habitudes
Changer, créer, détruire

Pour briser les structures à jamais révolues
Prendre le contrepied de tout ce qu’on a lu
S’investir dans son œuvre à cœur et corps vaincus

Écrire de peur, de sueur, d’angoisse

Et le doute planté comme un poignard au cœur
Rester cloué souffrant d’une étrange langueur
Qui s’estompe parfois mais qui refait bientôt surface
User de sa morale en jouant sur les mœurs
Et les idées du temps

Imposer sa vision des choses et des gens
Quitte à être pourtant maudit
Aller jusqu’au scandale
Capter de son sujet la moindre variation

Explorer sans relâche et la forme et le fond
Et puis l’œuvre achevée

Tout remettre en question
Déchiré d’inquiétude

Souffrir, maudire
Réduire l’art à sa volonté

Et brûlant d’énergie
Donner aux sujets morts comme un semblant de vie
Et lâchant ses démons sur la page engourdie
Écrire, écrire
Écrire comme on parle et on crie
Il nous restera ça
Il nous restera ça

On peut entendre ce texte superbe, ce poème sur l’art d’écrire, dit par Aznavour ici. Il l’avait dit aussi à La Grande Librairie :

 

Et puis lire cette chanson méconnue et merveilleuse, qui est encore une leçon d’écriture : Pour essayer de faire une chanson

Pour essayer de faire une chanson

Comme un policier enquêtant pour un crime

Qui fouille l’indice en suivant sa pensée

Je cherche le souffle et je guette la rime

Je cerne la phrase et questionne l’idée

Je traque le mot, construit la métrique

Et passe à tabac mon inspiration

Puis mets les menottes à la phonétique

Pour essayer de faire une chanson

Comme un souteneur qui joue sur sa chance

 En frappant l’accord, j’effraie mon piano

 Et fais leur affaire aux réminiscences

 Et claque la note et bat le tempo

 Pour faire chanter une mélodie

 Je place un point d’orgue, et change le ton

 Puis je fais main basse enfin sur l’harmonie

 Pour essayer de faire une chanson

 Comme un procureur tenace et implacable

 J’attaque à huit-clos cette œuvrette de rien

 Et puis avocat qui plaide non coupable

 Je joue sur les mots en m’aidant du refrain

 Je mets tout mon art dans ma plaidoirie

 Et quand libre enfin tous deux ils s’en vont

 Le mot et la note s’unissent à vie

 Pour essayer de faire une chanson

 

On peut aussi écouter l’artiste :

 

Sur l’art de créer une atmosphère et un visuel, écoutons l’inoubliable Emmenez-moi, et prenons en de la graine :

 

Pour la création de personnage bouleversant, écoutons donc Je me voyais déjà :

 

Et pour créer un message (et un personnage) on ne peut faire mieux que Comme ils disent :

 

À propos du style, Aznavour était strictement lucide et exigeant : il ne voulait pas écrire quoi que ce soit de médiocre. Il se posait évidemment la question du style ; il s’en explique très bien dans cette interview :

 

Tout cela est très intéressant et concerne aussi l’écriture de nouvelles, de roman, et même la poésie. On s’identifie aisément aux personnages d’Aznavour, croqués en quelques mots, et l’on voit en images simples et efficaces tout le décor. On accroche dès le premier vers. C’est donc également intéressant pour l’incipit de nos romans. Dire beaucoup et vite en faisant court mais jamais de manière précipitée ou indigeste. Dire vrai, dire juste.

Leçon à retenir : ne jamais écrire pour ne rien dire, tenter de combler les vides, décorer. Être pertinent partout, à chaque instant. Ne pas avoir à enlever ou rajouter un seul mot. Tout peser, tout décider. C’est au fond l’idéal à atteindre quand on écrit.

Je travaille beaucoup mes textes ; je laisse surtout passer du temps entre les jets de façon à prendre du recul, les lire d’un œil neuf pour les corriger encore. J’estime toujours qu’un texte est calé quand on ne peut ni retrancher ni ajouter un seul mot. C’est une longue patience et un goût de la perfection. Je n’y réussis pas toujours mais j’y tends ; mon intention est solide.

Ce n’est pas ce que je fais pour mes articles de blog, beaucoup plus légers. Celui-ci est du reste encore plus spontané qu’à l’accoutumé puisque je l’ai rédigé dans l’urgence sous le coup d’une impulsion. J’avais vraiment envie de cet hommage à Charles Aznavour. Et puis, c’est l’occasion de réfléchir à tout ce que nous pouvons améliorer dans nos propres textes quel que soit le genre dans lequel nous écrivons. Devant la pertinence des textes d’Aznavour, leur justesse, remettons-nous humblement à l’ouvrage. Et remercions pour la leçon d’écriture que nous offre cet amoureux des mots.

Charles Aznavour est parti au pays des merveilles et je le salue bien bas. Chapeau, l’artiste !

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Bureau d’écrivain : et toi, où écris-tu ton roman ?

Le bureau d’écrivain : un lieu intime qui en dit long. Où écris-tu ?

 

Écrire un roman ou toute autre œuvre, littéraire ou non, c’est d’abord se créer un espace mental dégagé des soucis quotidiens, puis aussi un espace physique où rédiger, créer, imaginer, tenter, retoucher, s’exprimer, rêver, rechercher, composer, se retrouver, être soi, oser.

Alors évidemment, dégager de l’espace mental, ce n’est pas toujours évident. C’est savoir s’écouter et surtout écouter son silence. Parvenir à un état qui s’approche du vide où les idées naissent. La création s’exerce infiniment mieux quand on laisse son inconscient s’exprimer. Et le conscient prendre le relais pour mettre en forme, en mots, en idées, en images ton imagination. Cet espace mental qu’il faut créer en dégageant tout ce qui l’encombre -fausses croyances, doutes, peur, complexes, manque de foi en soi, en ses capacités, ses compétences, son talent- afin de pouvoir le laisser s’emplir d’idées, de pensées, de créations neuves, je sais qu’il est difficile à atteindre. Et pourtant il amène au flow, cette grâce de l’écrivain.

On peut s’aider en commençant déjà par se créer un espace physique, bien matériel, où nous nous retrouverons chaque fois que nous désirons écrire. Car posséder cet espace à soi- Une chambre à soi, avait écrit Virginia Wolf qui savait de quoi elle parlait, livre génial dont je te conseille la lecture- c’est te sentir en sécurité et légitime pour écrire. Et cette notion de sécurité a une immense importance pour ton cerveau. Il aime la sécurité. Écrire un livre, un roman, de la poésie, est pour lui considéré comme une prise de risque ! Un danger ! Et oui, le cerveau reptilien ne s’occupe que de notre survie. Pour lui, écrire est inutile, voire dangereux. C’est pourquoi tant de gens se sentent si mal à l’aise devant leur page blanche. Du moins, je le crois. Seul un neuroscientifique pourrait étayer cette idée. C’est l’expérience qui me fait penser comme cela, rien d’autre qu’une longue expérience. Quoi qu’il en soit, je reste persuadée que si tu crée un espace physique où tu te sens bien, tu seras beaucoup plus à même de créer un espace mental pour écrire librement et avec davantage de créativité.

Ta chambre à toi, comme l’appelait Virginia Wolf, peut être ta chambre, un café, ton bureau, ton salon, un banc dans un parc, peu importe. Ce qu’il faut c’est que tu crées une habitude de t’y sentir à l’aise afin de déclencher en toi une émotion agréable, inspirante qui te pousse immédiatement à écrire. Créer ce qu’on appelle un ancrage.

Je te propose donc une virée dans l’univers intime des écrivains. A quoi ressemble, à quoi ressemblaient leur bureau, ce lieu d’épanouissement de leur créativité ?

 

Le bureau d’écrivain de Romain Gary-Emile Ajar

 

Romain Gary-Emile Ajar

 

Le bureau de Romain Gary, l’homme aux deux Goncourt et à la Croix de guerre, consul de Los Angeles, époux de Jean Seberg,  bref homme de génie et écrivain de génie, l’un de mes préférés. Dans son bureau un panneau de photos de lui et Jean Seberg. Et un très grand bureau où s’étaler. Des objets personnels. Bref, un lieu bien à lui plutôt moderne. La photographie a certainement été prise dans les années 70. Le bureau d’un homme installé dans sa vie et son époque.

 

Le bureau d’écrivain de John Irving

 

John Irving

 

Immense bureau pour John Irving en plein boulot, et on sent effectivement le lutteur (la lutte est son sport de prédilection et il semble bien écrire en débardeur de sport.) Tous ces tas de pages, cette énorme vieille machine à écrire, ce livre à la main qui est peut-être un dictionnaire, paraissent indiquer une lutte avec les mots. Et le regard est celui d’un homme surpris dans sa concentration. Des photos dans des cadres aussi pour se sentir relié à sa famille, au monde. J’allais dire au Monde selon Garp !

 

Le bureau d’écrivain d’André Breton

 

André Breton, 1960

 

André Breton, le pape du surréalisme, avait une collection extraordinaire de masques et statues amérindiens, africains, océaniens, esquimaux, des tableaux de ses amis surréalistes, des ex-votos, et mille autres objets provenant de civilisations premières ou d’apparence étrange. Le magnifique mur de son atelier-bureau était un hymne à la culture, la poésie, l’étrangeté, l’inconnu, le surréalisme bien entendu. André Breton s’était crée un espace absolument à lui, unique. On ne le voit pas sur la photo mais sur d’autres murs quantité de livres évidemment.

Pour te dire la vérité, ce bureau n’est pas sans me rappeler… le mien, à la fois atelier de peinture, salon, et lieu de mon écriture quand je n’écris pas dans… mon lit !

 

Le bureau d’écrivain de Charles Dickens

 

Charles Dickens

 

Un pupitre, une horloge, des plumes à écrire dans un espace réduit, un coin presque obscur. Petit et austère, sans chichis, ce bureau semble chuchoter que tout se passe dans l’esprit et qu’il n’est nul besoin de grands arrangements pour se mettre à imaginer et écrire. De la simplicité ! Et peut-être un manque de moyens financiers car ce bureau doit celui des débuts de sa vie car Charles Dickens devint rapidement célèbre et argenté.

 

Le bureau d’écrivain d’Elsa Triolet

 

Elsa Triolet

 

Bourgeois avec ses meubles en bois foncé et ses livres, confortable avec son tapis et même un repose-pieds, féminin aussi avec cette table galbée aux courbes marquées, le bureau d’Elsa Triolet, grande romancière française d’origine russe malheureusement bien mal lue en France, et que je te conseille de lire, épouse de Louis Aragon, se situe au moulin de Villeneuve à Saint-Arnoult-en-Yvelines. Dans ce magnifique lieu au calme dans un parc de 6 hectares, Elsa Triolet aimait à travailler avec son époux dont le bureau, séparé, était bien sûr différent. Ce qu’il y avait de russe encore en Elsa se voit à la présence du superbe poêle. Le silence, le calme et la proximité de la nature, conditions merveilleuses d’écriture, sont palpables dans l’atmosphère feutrée.

 

Le bureau d’écrivain de Georges Simenon

Georges Simenon

 

Simenon, l’écrivain au plus de 400 livres, était un maniaque de la pipe en écume, un collectionneur. Sur le mur un râtelier fourni de pipes, sur le bureau un assortiment qu’il aimait classer à sa manière. De l’ordre, beaucoup d’ordre. Et presque autant de place pour les pipes que pour écrire ! Il pouvait écrire ses Maigret en 7 jours, ce qui me laisse toujours sans voix ! C’était un homme méticuleux et ordonné jusque dans sa création littéraire, œuvre immense.

 

Le bureau d’écrivain d’Ernest Hemingway

 

Ernest Hemingway

 

Hemingway préférait comme Victor Hugo le pupitre. Travailler debout, bouger, ne pas s’endormir. C’est sportif et ce n’est pas pour tout le monde. Mais cela correspondait bien à l’image virile et sportive de chasseur qu’Hemingway se faisait de lui-même. Et à l’extérieur, en plein air, vue sur le jardin de sa splendide maison de Key West.

 

Le bureau de scénariste d’Alfred Hitchcock

 

Alfred Hitchcock

 

Alfred Hitchcock était un réalisateur génial mais aussi un scénariste aguerri. Il avait du reste commencé sa carrière par la rédaction de scénarios car il était doué pour l’écriture. Et c’était un homme qui aimait boire. Et manger. Trop, beaucoup trop. Écrire sur un comptoir bien garni d’alcool, il fallait y penser, n’est-ce pas ?

 

Le bureau d’écrivain de Jane Austen

 

Jane Austen

 

Ce n’était facile d’être Jane Austen. Écrivaine au XIXè siècle, quelle aventure ! En cette époque où les femmes étaient considérées au mieux comme de ravissants objets, au pire comme des bêtes de somme, elle eut cependant la chance de naître dans une famille qui la soutint dans ses aventures littéraires. Une famille cultivée, ouverte, une rareté en somme. Mais il faut croire que la pression sociale en Angleterre n’était pas mince car elle préféra passer sa vie dans un quasi anonymat même si les gens les plus cultivés lisaient ses livres. Je ne suis donc pas surprise par ce minuscule guéridon tellement humble et discret.

 

Le bureau d’écrivain de Jean Giono

 

Jean Giono

 

Sous les toits de sa maison à Manosque, Jean Giono avait une belle vue sur la nature. Des livres, de la lumière, une immense cheminée pour l’hiver et le plaisir des pignes qui craquent dans le feu, des fauteuils énormes et confortables où fumer sa pipe, un divan pour la sieste, tout respire le confort, la campagne bien aménagée, la simplicité sans frugalité et le silence. Une parfaite demeure d’écrivain. La table en elle-même n’a pas l’air d’un bureau et ne sent donc pas la transpiration. Et Giono le disait, il écrivait pour le plaisir. S’il ne prenait pas de plaisir, il arrêtait. Un jouisseur tranquille, un pacifiste convaincu, et l’un de nos plus grands écrivains écrivait ses romans dans un lieu qui respirait la tranquillité et l’harmonie.

 

Le bureau d’écrivain de Joseph Delteil

 

Joseph Delteil

 

Ah, le bureau de Joseph Delteil ! C’est quelque chose, n’est-ce pas ! C’est énorme et incroyable. Un foutoir complet et chaleureux avec son grand poêle. A nos yeux du moins. Car il s’y reconnaissait certainement comme tous les artistes qui vivent dans un lieu encombré. Les livres, la culture, voici ce qui importe semble tonner ce bureau. Qui me semble plus proche d’un atelier que d’un bureau mais qu’importe : Joseph Delteil était dans son royaume.

 

Le bureau d’écrivain de Louis Aragon

 

Louis Aragon

 

Bourgeois, confortable, tapis, bibliothèque, vaste cheminée, c’est un bureau d’écrivain qui a réussi. La table n’est toujours pas une table de bureau comme chez la majorité des écrivains car ils n’aiment en général pas les bureaux : cela sent la sueur, le fonctionnariat, le travail de routine et non l’art, la création, la fantaisie. Ce bureau-ci est une simple table de ferme sans aucune prétention. Les bureaux d’écrivains sont rarement prétentieux. La corbeille est d’osier tressé, tout cela sent à la fois l’écrivain installé et la simplicité est mêlée au raffinement. C’est ordonné, et les objets rouges et noirs assortis ont l’air par contre beaux et luxueux. Tout est pensé ici, rien n’est laissé au hasard. Aragon, que je considère comme notre plus grand poète avec Hugo, devait entrer dans son antre comme dans un cocon. L’ambiance est très protectrice, et les sons atténuée, j’imagine, par les tapis.

 

Le bureau d’écrivain de Martin Amis

 

Martin Amis

 

Désordre et même un certain délabrement, du laissez-aller, divan déchiré, livres jetés à terre, verrière encombré de vieilles feuilles d’arbres. Cela sent la création, l’atelier, la recherche, le lieu bien à soi, rien d’ostentatoire. C’est avant tout un lieu de travail, de recherches. On y va pour produire, pas pour se trouver dans un lieu esthétique. Ce qui n’empêche pas que la verrière en fait un endroit sympathique. Et ça va bien à l’univers déchiré et grinçant de Martin Amis.

 

Le bureau d’écrivain de Michel Déon

 

Michel Déon

 

Des livres, des livres, des livres. Des photos, des objets personnels. Un antre dédié au travail, à la culture. Tout semble frappé du sceau de la culture. Et cultivé, Michel Déon, excellent écrivain, l’était extrêmement. Autant qu’un bureau, cette pièce est une bibliothèque.

 

Le bureau d’écrivain de Nick Cave

 

Nick Cave à Berlin, 1986

 

Minuscule, on ne peut s’y tenir debout. Pourquoi ce trou en guise de bureau ? Nick Cave seul pourrait nous le dire. Je suppose qu’il y écrivait par terre, assis sur le duvet. C’est un lieu étrange qui me rendrait vite claustrophobe. En même temps, de la part de ce chanteur, auteur, écrivain, scénariste, romancier déjanté, accroc à la drogue et l’alcool, je n’attends rien de très classique. Comme quoi la création est partout et les lieux de création que nous choisissons sont bien les reflets de notre personnalité.

Le bureau d’écrivain de Stephen King

 

Stephen King

 

Un bureau qui est un vrai bureau ! Moche et fonctionnel. Utilitaire. Même pas franchement confortable. Bas de plafond, et l’espace où l’écrivain se meut est minuscule. Mais ça sent le travail acharné, l’écriture sans concession ni répit. Et je respecte ça ! Des piles de feuilles partout, des livres, et même la présence d’un chien. J’aime la pose décontractée de l’artiste les pieds sur la table. Ma foi, Stephen King est bien le roi de son petit monde et je trouve qu’il y a l’air très à l’aise.

 

Le bureau d’écrivain de Tom Wolfe

 

Tom Wolfe

 

Absolument ostentatoire comme son propriétaire, dandy absolu, le bureau de Tom Wolfe a été construit sur mesure pour lui. C’est clairement un espace à sa gloire. Les deux abat-jours sont surmontés de chapeaux blanc -Tom Wolfe ne se déplaçait jamais sans le sien-, deux affiches le représentent, et sur le mur un patchwork de chapeaux nous fait un clin d’oeil. Tout cela ne manque pas d’allure et d’humour, comme une légère auto-ironie et parodie de lui-même. Les meubles sont cossus, la moquette de qualité, les murs couleur XVIIIème, c’est un abri snob, élégant, agréable qui va bien au dandy qu’il était et qui nous a quitté il y a peu de temps. Et l’ironie, voire la provocation, Tom Wolfe connaissait bien…

 

Le bureau de chercheur d’Albert Einstein

 

Albert Einstein

 

Einstein n’était pas à proprement parler écrivain, tu le sais. Mais il avait une excellente plume comme en témoignent ses lettres et son livre Comment je vois le monde. Le tableau noir pour les calculs, et un bazar où seul lui pouvait se reconnaître : cela sent le bouillonnement intellectuel, la créativité ; pas de temps à perdre en rangements stériles !

 

Le bureau de poète de Dylan Thomas

 

Dylan Thomas

 

Le lieu est petit et charmant, tout en bois. Les meubles simples et rustiques. Le tout rouge et vert, couleurs complémentaires. Pas de corbeille, les ratages chiffonnés à terre, du désordre : là aussi, pas de temps pour le rangement. Plutôt créer, c’est tellement plus intéressant. Dylan Thomas, le poète et écrivain gallois ne fit pas de vieux os : 39 ans. Il faut dire qu’il avait beaucoup bu. En regardant bien, ne serait-ce pas une bouteille d’alcool vide sur le bureau ?

 

Le bureau d’écrivain de Jack Kerouac

 

Jack Kerouac

 

C’est à peu près rangé et c’est laid. Fonctionnel et sans charme. Avec un horrible meuble de bureau en métal. Aucun style, aucun effort esthétique. Mais des signes religieux partout. C’est très déroutant car je trouve que c’est d’aspect médiocre, cela a une allure d’appartement petit-bourgeois. J’ai adoré l’inoubliable Sur la route. Mais le bureau de Jack Kerouac ! Je pourrais difficilement écrire dans cet endroit. Ce meuble en métal ! Décidémment, cet écrivain formidable n’a pas fini de me surprendre. C’est si éloigné de son écriture qui sent la poudre ! Ce bureau sent la bondieuserie à deux sous et la petite bourgeoisie !

Mine de rien, nous venons d’entrer sur la pointe des pieds dans 20 bureaux d’écrivains. Presque toutes les pièces ont l’air correctement éclairées par une grande fenêtre, presque toutes contiennent des objets personnels et des bureaux qui sont de simples tables. Des bureaux qui ressemblent à des bibliothèques, des ateliers d’artisans, jamais à des bureaux d’institutions, de bureaucrates, d’entreprises. Tout est personnel, choisi, intime.

Et toi, où écris-tu ? Quel est ton lieu de prédilection ? Tu peux nous le partager en commentaire. Je trouve la rentrée propice à aménager ou réaménager un lieu où nous sommes vraiment à l’aise pour écrire, un lieu qui nous ressemble absolument, un lieu où la création littéraire nous devient une évidence. À toi de jouer !

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